Toshiba accélère à nouveau ses investissements d’expansion de sa production de mémoires flash 3D
Pour répondre à la forte demande du marché, Toshiba a décidé d’accroitre à nouveau son investissement d’équipement de sa nouvelle usine de mémoires flash 3D de 1,8 milliard de dollars. Avec l’objectif du groupe japonais d’électronique d’avancer d’un an sa mise en service.
Alors que Toshiba est en train de vendre ses mémoires flash 3D au consortium Pangea mené par le fonds d’investissement américain Bain Capital, il ne baisse pas les bras sur le plan industriel. Au contraire, le groupe japonais d’électronique a décidé de booster à nouveau de 200 milliards de yens, l’équivalent de 1,8 milliard de dollars, son investissement d’équipement de sa nouvelle usine Fab 6, à Yokkaichi, au Japon.
Surchauffe du marché
La construction de cette usine a été lancée en mars 2016 conjointement avec Western Digital, le partenaire de Toshiba dans le développement et la production de puces flash NAND, avec un investissement prévisionnel de 330 milliards de yens, l’équivalent de 3 milliards de dollars, sur l’exercice fiscal 2017 à clôturer en mars 2018 ans. Elle sera dédiée à la fabrication de mémoires flash 3D à 96 couches de stockage de données, alors que les produits les plus avancés actuellement disponibles sur le marché superposent 64 couches. Sa mise en service était programmée pour l’été 2018.
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Mais le marché des mémoires flash connait depuis le second semestre 2016 une surchauffe exceptionnelle due à la pénurie de l’offre alors que la demande augmente de façon exponentielle dans les smartphones, les PC ultraportables ou encore les datacenters. Une situation de crise qui devrait perdurer jusqu’à la fin de 2018, selon le cabinet d’études de marché TrendForce, et dont le groupe japonais veut profiter pour réduire son retard sur le coréen Samsung Electronics qui domine le marché mondial.
Appel du pied à Western Digital
En octobre 2017, Toshiba a fait un pas en boostant son plan d’investissement de 70 milliards de yens sur l’exercice fiscal 2017. Le groupe de Tokyo prévoyait d’étaler l’équipement de l’usine sur les exercices fiscaux 2017 et 2018. Il a décidé d’en accélérer le planning en terminant cette phase au cours de l’exercice fiscal 2017 avec un investissement de 600 milliards de yens, au lieu des 400 milliards prévus auparavant.
Toshiba demande à Western Digital, son partenaire via sa filiale SanDisk, s’il souhaite participer à l’investissement comme il le faisait jusqu’ici depuis 2000. Les deux industriels sont brouillés depuis que Toshiba a choisi de vendre ses mémoires flash au consortium mené par Bain Capital. Malgré ce contentieux, Steven Milligan, le patron de Western Digital, entend poursuivre son partenariat avec Toshiba. Il l’a martelé lors d’un évènement du Nikkei à Tokyo, les 7 et 8 novembre 2017. C’est dans l’intérêt stratégique des deux parties. C’est grâce à ce partenariat que Toshiba et Western Digital font un jeu égal avec Samsung Electronics. Selon Trendforce, à eux deux, ils représentent 36% du marché mondial, contre 37% pour le géant coréen de l’électronique. Mais dans les mémoires flash NAND 3D, ils en sont aujourd’hui à seulement 20% de leur production totale, contre 50% pour Samsung Electronics.
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