Tom Enders auditionné dans le cadre du "Kazakhgate"
Le président exécutif d'Airbus Tom Enders a été entendu comme témoin dans le cadre d'une enquête sur le versement présumé d'une commission lors d'une vente de satellites au Kazakhstan conclue en 2010, selon des informations recueillies par Mediapart, France Inter et Der Spiegel.
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24 novembre 2017
Les enquêtes s'accumulent et se ressemblent pour Airbus. Le président exécutif du groupe aéronautique Tom Enders, le président du conseil d'administration Denis Ranque, le secrétaire général John Harrison et l’ancienne ministre Noëlle Lenoir ont été entendus début octobre à Nanterre dans les locaux de l'Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscale (OCLCIFF), dans l’affaire dite du Kazakhgate, écrit jeudi 23 novembre Mediapart. Des soupçons de corruption en marge d'importants contrats conclus avec le Kazakhstan pèsent sur des dirigeants de l'avionneur européen.
Cet accord conclu entre la France et le Kazakhstan porte sur la fourniture de 45 hélicoptères EC 145 par Eurocopter, filiale d'EADS devenue Airbus Helicopters, un centre de satellites d'Astrium, ex-EADS, devenu Airbus group, et 295 locomotives Alstom, pour un montant total de deux milliards d'euros. L'OCLCIFF cherche à déterminer s'il y a eu des versements de commissions illégales à des intermédiaires lors de la conclusion de ces contrats.
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Et les enquêteurs aurait découvert en février 2016 que "dans le cadre de la vente de deux satellites au Kazakhstan, en 2009, le groupe a versé 8,8 millions d'euros" sur un compte détenu à Singapour par une société offshore immatriculée à Hong Kong, affirme Mediapart.
Airbus visé par de nombreuses enquêtes
"Nous n'avons aucun commentaire à faire autre que nous coopérons totalement avec les autorités", a déclaré un porte-parole d'Airbus.
Le groupe d'aéronautique et de défense est visé par des enquêtes anticorruption au Royaume-Uni et en France et a dû en outre informer les autorités américaines d'inexactitudes sur des contrats d'exportations d'équipements militaires et de services associés.
Le ministre français de l'Economie et des Finances Bruno Le Maire a réaffirmé début novembre sa confiance en Tom Enders, dont le mandat arrive à échéance en 2019. L'Etat français détient 11% d'Airbus.
Avec Reuters
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