Tests en environnement extrême pour le rover de la mission Exomars chez Airbus Toulouse
Après avoir été assemblé au Royaume-Uni, le rover de la mission Exomars de l'ESA va être soumis à une batteries de tests en environnement sévère sur le site d'Airbus à Toulouse. Objectif : vérifier la résistance des instruments aux conditions martiennes.
C’est une nouvelle étape dans le périple du rover de la mission Exomars, de l'agence spatiale européenne (ESA), avant son décollage pour la planète rouge en 2021. Après avoir été assemblé pendant 18 mois sur le site britannique d’Airbus de Stevenage, où il a été bardé des équipements de détection les plus sophistiqués, le robot a été envoyé le 28 août sur le site toulousain d'Airbus pour subir des tests de terrain. Baptisé « Rosalind Franklin », l’engin est un véritable concentré de technologies qui aura pour mission principale de déterminer si la vie a pu apparaître un jour sur Mars.
Des équipements de pointe
Chromatographe en phase gazeuse, spectromètre laser Raman pour l’analyse des roches à distance, caméras grand-angle et microscopes, ainsi qu’une foreuse capable d’atteindre deux mètres de profondeur… : ces outils doivent désormais être mis à l’épreuve pour minimiser les risques de défaillance une fois sur le sol martien.
Les tests qui s’étaleront sur une durée de quatre mois, simuleront le plus fidèlement possible, les conditions extrêmes de la mission. Une batterie de tests thermiques soumettra Rosalind Franklin à des variations de températures allant de -120 à 20 degrés. L’appareil doit également démontrer sa capacité à opérer dans une atmosphère riche en dioxyde de carbone et où la pression est 100 fois moindre que sur Terre. Enfin, une campagne de tests acoustiques et vibratoires sera menée pour évaluer la résistance des équipements aux contraintes subies lors du lancement par la fusée russe Proton, déployant une poussée au décollage de 1 060 tonnes.
Un lancement en 2020
Parallèlement, une série de tests de résistance sera également effectuée sur le module spatial qui véhiculera le rover jusqu'à sa destination. Du travail reste visiblement à effectuer sur les parachutes devant permettre la descente du Rover. Après un test en mai dernier qui avait vu des déchirures apparaître sur les deux parachutes principaux se déchirer, un autre test sur le plus grand des deux (35 mètres) a abouti au même résultat le 5 août. Une fois tous ces tests terminés le rover partira en début d’année prochaine pour Cannes, chez Thales Alenia Space, qui l’expédiera ensuite sur le site de Baïkonour, au Kazakhstan, d’où il devrait être lancé, entre fin juillet et début août 2020. Son atterrissage sur le sol martien est quant à lui prévu en mars 2021.
Tests en environnement extrême pour le rover de la mission Exomars chez Airbus Toulouse
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