Tereos détaille ses projets de chimie du végétal en France
La présentation de ses résultats annuels a été l'occasion pour le groupe sucrier de détailler « les avancées importantes en terme de valorisation énergétique et de chimie du végétal », selon Alexis Duval, président du directoire. Le dirigeant a ainsi détaillé les différents projets en cours, et notamment « l’accord signé avec Avantium » afin de « réaliser une étude conjointe sur la construction d’une première unité industrielle de PEF {ndlr, polyéthylène-furanoate} d’origine végétale qui pourrait s’installer sur le site de Lillebonne ». L’accord porte sur la technologie YXY du groupe néerlandais qui possède déjà un pilote industriel au Pays-Bas, précise Alexis Duval. Si aucun détail n’est donné sur l’échelle de cette possible future unité, ou les échéances de décisions, cette opération pourrait offrir un nouveau débouché à l’usine de Lillebonne. « L’usine construite pour faire de l’éthanol a démarré en 2008. Dès 2009, nous avons commencé à faire évoluer le site vers des productions que ne soient pas exclusivement de l’éthanol. Nous avons aujourd’hui, une production de protéine de blé, une activité de dextrose, le projet de valorisation énergétique avec Suez Environnement Ecostu’Air. Et nous continuons à développer la reconversion industrielle du site. La chimie du végétal en fait partie », a souligné Alexis Duval. Il ajoute que, si le site « produira toujours de l’éthanol, aujourd’hui, 50 % de cette production est de l’éthanol avancé », c’est-à-dire à partir de coproduit de la production de sucre alimentaire.
L’autre développement en cours dans le domaine de la chimie du végétal : Futurol. Le projet qui vise à produire du bioéthanol 2G va installer son prototype industriel sur le site Tereos de Bucy-Le-Long. « La construction va démarrer et est prévue pour s’achever en avril 2016. L’idée est de passer d’une échelle 1 à 50 entre Bazancourt-Pomacle et Bucy. L’unité concerne une seule partie du procédé : la conversion de la matière première en sucre fermentescible », précise Yves Belegaud de Tereos. Quatre mois de fonctionnement sont prévus pour valider cette étape.
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Ces projets de chimie verte se poursuivent dans un contexte difficile pour le groupe qui enregistre des résultats en berne pour l’exercice 2014/2015. Tereos a ainsi connu « un environnement de marché particulièrement dégradé sur presque l’ensemble de nos métiers », selon Alexis Duval. Le chiffre d’affaires est passé de 4,7 Mrds € en 2013/2014 à 4,3 Mrds € pour le dernier exercice. De son côté l’Ebitda ajusté a chuté de 703 M€ à 453 M€. Enfin le résultat net a lui plongé de 176 M€ à 17 M€.