Tensions chez BASF à Huningue
En grève depuis lundi matin pour obtenir une amélioration du plan social qui prévoit 140 suppressions de postes, des salariés ont lancé le 14 janvier des bidons dans le Rhin. La direction dénonce "des agissements inacceptables".
Dans un communiqué diffusé le 14 janvier 2014 au soir, la direction de BASF Performance Products France "dénonce des agissements inacceptables" et "appelle à retrouver les conditions d'un dialogue social responsable sur son site de Huningue" (Haut-Rhin).
Parmi les "agissements" visés, l'initiative prise plus tôt dans la journée par les salariés grévistes qui ont débrayé depuis le 13 janvier au matin à l'appel de la CGT : ils ont lancé 140 bidons dans le Rhin, dans l'espoir qu'ils voguent jusqu'à Ludwigshafen (Rhénanie-Palatinat, Allemagne), siège du groupe chimique allemand.
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Ces 140 bidons symbolisent autant de suppressions de postes programmées sur le site alsacien, qui emploie 242 salariés. Dans le cadre d'une réorganisation mondiale, le groupe BASF a en effet annoncé en octobre 2013 qu'il allait abandonner l'activité de production d'additifs à Huningue et restructurer la production de pigments.
Selon la CGT, qui réclame une amélioration des conditions du plan de sauvegarde de l'emploi, les bidons ne contenaient que de l'eau. "Certains grévistes ont lancé dans le Rhin des bidons industriels dont nous ne connaissons pas le contenu. Le groupe BASF ne peut que condamner ces agissements pouvant provoquer une pollution environnementale", affirme pour sa part la direction de BASF Performance Products France. Elle indique aussi que "des actes de malveillance pouvant constituer une menace sur la sécurité du site (classé SEVESO) ont été constatés".
Ce conflit social a par ailleurs des conséquences sur l'activité d'autres sites industriels voisins, notamment le centre de biotechnologie Novartis Pharma SAS de Huningue dont l'approvisionnement en vapeur depuis les installations de BASF a été coupé.
Thomas Calinon?
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