Telecom Italia dément avoir été prié de vendre au Brésil

MILAN (Reuters) - L'administrateur délégué de Telecom Italia, Marco Patuano, a déclaré au quotidien Il Sole 24 Ore que personne ne lui avait demandé de céder les activités brésiliennes du groupe, démentant ainsi des informations de presse selon lesquelles Vivendi, son premier actionnaire, a fait pression dans ce sens.

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Telecom Italia dément avoir été prié de vendre au Brésil

Marco Patuano a participé il y a quelques jours à Paris à une réunion avec des dirigeants de Vivendi, ce qui a alimenté les spéculations sur la volonté prêtée au groupe français de peser sur la stratégie de Telecom Italia.

Plusieurs médias ont rapporté que Vivendi était de plus en plus insatisfait de la gestion de Patuano et qu'il envisageait de le remplacer. Des sources ont déclaré à Reuters que l'un des sujets de tension entre les deux parties tenait à la volonté de Vivendi de vendre la filiale brésilienne TIM Participacoes, à laquelle s'opposerait Marco Patuano.

Dans un entretien à Il Sole 24 Ore, ce dernier dit n'avoir "jamais reçu" la moindre demande de cession de TIM Participacoes et ajoute continuer de croire au potentiel de développement de la filiale en dépit de la récession qui touche le Brésil.

"Notre stratégie consiste à investir dans les infrastructures dans le cadre d'un plan fondé en grande partie sur la croissance organique", a-t-il expliqué, précisant que d'éventuelles possibilités de partenariats devaient être étudiées mais qu'elles ne constituaient pas forcément des solutions pertinentes.

Telecom Italia a renoncé le mois dernier a fusionner TIM Participacoes avec son concurrent Oi, un projet qui impliquait la société d'investissement de l'homme d'affaires russe Mikhaïl Fridman.

"LES ACTIONNAIRES SONT TOUJOURS SOUVERAINS"

"Des discussions que nous avons eues avec Fridman, il est ressorti clairement dès le départ que nous n'étions pas d'accord sur les rôles respectifs au sein du nouvel ensemble", a dit Patuano, ajoutant que Telecom Italia n'accepterait que d'être le "chef de file industriel" d'un groupe issu d'une telle fusion.

Interrogé sur la difficulté à défendre sa stratégie alors que Vivendi passe pour étudier son remplacement éventuel, Marco Patuano a répondu: "Les dirigeants ont toujours à répondre de leurs performances et les actionnaires sont toujours souverains".

Vendredi, Telecom Italia a démenti des informations du site d'information Dagospia selon lesquelles Patuano allait être remplacé par l'ancien dirigeant de la télévision publique italienne Luigi Gubitosi.

Le nouveau plan stratégique élaboré par Patuano prévoit 12 milliards d'euros d'investissements en Italie d'ici 2018, notamment dans le déploiement de nouveaux réseaux fixes et mobiles à très haut débit.

Marco Patuano a déclaré à Il Sole que Vivendi avait approuvé ce plan avec "conviction".

Interrogé sur la volonté prêtée à Vivendi de voir Telecom Italia réduire ses coûts, il a répondu que son groupe affichait les meilleures marges d'Europe mais qu'il étudierait toute mesure susceptibles d'améliorer sa productivité.

Il a ajouté que Telecom Italia ne participait à aucune discussion sur un éventuel accord entre Vivendi et Mediaset, le groupe de médias de l'homme d'affaires et ex-président du conseil Silvio Berlusconi.

Vivendi, qui possède 23,8% du capital de Telecom Italia, s'est refusé à tout commentaire sur l'avenir de Marco Patuano à la tête du groupe. Une source proche du dossier a déclaré vendredi à Reuters que le français souhaitait des évolutions mais qu'il ne pouvait pas agir seul puisqu'il ne détient que quatre sièges sur 17 au conseil d'administration.

(Silvia Aloisi; Marc Angrand pour le service français)

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