Tavares chez PSA, le Nasdaq en forme, scandale NSA, biotechs… la revue de presse de l’industrie

Carlos Tavares au secours de PSA

C’est le transfert industriel de l’année : Carlos Tavares, ex numéro 2 de Renault, devient le nouvel homme fort de PSA. Le quotidien économique Les Echos commente cette nomination. "Ce transfert intervient six mois après le renouvellement du mandat de Philippe Varin. Un coup de théâtre révélateur d’une crise de confiance entre la famille actionnaire et le directoire. Les Peugeot ont lancé le processus de recrutement sans même informer l’ensemble des membres du conseil de surveillance. L’Etat n’a été mis dans la boucle que ce week-end" révèle le journal.

Quel est le profil du nouveau patron de PSA ? Un "car guy", comprenez un homme d’automobile, contrairement à Philippe Varin, souligne Le Monde. C’est un "fondu de voiture que PSA va recruter pour prendre le volant du groupe" ajoute le quotidien du soir.
Le Figaro file la même métaphone sportive – car Carlos Tavares est un passionné de course automobile. Il sera un "pilote ambitieux et intransigeant", juge le journal.
Quels défis devra-t-il affronter ? La Tribune a listé quatre faiblesses structurelles majeures du groupe automobile : "manque d'alliances efficaces, intercontinentalisation insuffisante, coûts trop élevés, rentabilité aléatoire des véhicules pour pays émergents".

Faut-il craindre une nouvelle bulle Internet ?

Le Nasdaq a atteint le 25 novembre son plus haut niveau depuis 13 ans, à plus de 4 000 points. C’est la première fois que le marché dépasse ce seuil depuis l’explosion de la bulle technologique en 2000. De quoi relancer les craintes de l’explosion d’une nouvelle bulle Internet. Les Echos dégonflent l’hypothèse. "La plupart des investisseurs estiment que la situation reste sous contrôle" explique le journal économique. "Chez Raymond James, Jeff Saut assure que 'relativement aux autres secteurs de l’économie, la tech est encore assez bon marché. Et il y a beaucoup de groupes assis sur de gigantesques réserves de cash'. De fait, les sociétés du Nasdaq sont actuellement valorisées 25 fois leurs résultats de l’année précédente. En décembre 1999, ce multiple était de 151, selon la société de recherche Birinyi Associates. Aujourd’hui, 51 des 100 premières entreprises du Nasdaq versent des dividendes. Elles n’étaient que 9 en 1999. Jusqu’ici, l’année 2013 a vu 28 introductions en Bourse de sociétés de technologie, et on en attend peut-être 31 pour toute l’année. En 1999, on en avait recensé 308".

L’homme réparé, une spécialité française

BFM consacre un sujet aux start-up françaises en pointe dans l’innovation médicale. "A l'image de Pixium Vision, qui redonne la vue aux non-voyants grâce à ses implants rétiniens, ou de Carmat et son cœur artificiel, les startups françaises sont à la pointe de l'innovation en matière de technologies médicales". Pixium vision vient d’ailleurs de lever 15 millions d’euros. "Son projet: remplacer les photorécepteurs de la rétine devenus hors d'usage par une puce électronique. Couplée à un système de caméra intégrée à une paire de lunettes, ce dispositif doit permettre un retour à une vision presque normale".

La NSA aurait disséminé 50 000 malwares dans le monde

Numerama rapporte des révélations effectuées par un journal hollandais liées aux documents rendus publics par Edward Snowden. L'agence de sécurité américaine aurait infecté 50 000 réseaux informatiques à travers le monde, grâce à des malwares lui permettant d'y découvrir des informations sensibles. "Les réseaux infectés se trouvent essentiellement au Mexique, dans le nord de l'Amérique latine (Brésil, Vénézuela, Pérou, Bolivie...), dans une partie de l'Afrique du nord (Tchad, Libye, Soudan, Egypte...), en Europe de l'Est, en Inde, en Chine, et dans des pays arabes. Selon NRC, les attaques sont réalisées par une unité spéciale de la NSA baptisée TAO (Tailored Access Operations), dont le Washington Post avait parlé en août dernier", écrit Numerama.

Sylvain Arnulf