Tata Steel vend sa branche aciers longs en Europe, notamment l'usine d'Hayange
Le conglomérat industriel a signé un accord avec le fonds d'investissement Greybull Capital, ce lundi 11 avril. L'accord porte sur plusieurs usines européennes, dont le site d'Hayange en Moselle.
La rumeur courait depuis plusieurs semaines. Quelques jours avant Noël, Tata Steel annonçait être entré en négociations exclusives avec Greybull Capital afin de lui céder son activité "aciers longs" en Europe. C'est officiel, ce lundi 11 avril. Le conglomérat industriel indien indique dans un communiqué avoir signé un accord avec le fonds d'investissement britannique.
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L'activité "aciers longs" emploie 4800 personnes en Europe, dont 4400 en Grande-Bretagne et 400 en France. Cet accord comprend la vente des usines Scunthorpe, Teesside, Workington, York, ainsi que de l'usine d'Hayange dans le nord de France. Cette aciérie produit notamment des rails de train pour SNCF Réseau.
Hans Fischer, le président des opérations de Tata Steel Europe, s'est félicité de la finalisation de ce contrat, compte tenu "des conditions de marché difficiles en Europe et la flambée des importations chinoises".
Obtenir l'accord de Bercy
Des raisons évoquées par Gary Klesch en 2014 pour justifier son sauvetage avorté de la branche européenne de Tata Steel. En effet, l'industriel indien avait signé un protocole d'entente avec Klesch, puis le groupe suisse s'était finalement rétracté. Gary Klesch, son dirigeant américain, expliquait en août 2015 au Financial Times, qu'il avait renoncé à Tata Steel à cause des importations d'acier chinois à bas prix et aux coûts élevés de l'énergie. Il avait également souligné sa déception face au désintérêt du gouvernement britannique pour la sidérurgie.
En France, concernant la vente de l'usine d'Hayange, il reste encore à obtenir l'accord de Bercy. Les investissements étrangers dans le secteur ferroviaire, considéré comme stratégique, sont soumis à l'autorisation de l’Etat français.
Tata Steel vend sa branche aciers longs en Europe, notamment l'usine d'Hayange
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