[Index égalité femmes/hommes] Découvrez les notes des grandes entreprises industrielles
Les 1 500 entreprises françaises de plus de 1000 salariés publient depuis le 1er mars leur index de l’égalité femmes-hommes, une note sur 100. Comment s’en sortent les entreprises de l’industrie ?
Mis à jour
08 mars 2019
Différence de rémunération, promotion professionnelle, augmentation salariale… La loi "Avenir professionnel" du 5 septembre 2018 oblige les entreprises à calculer un index, mesurant les écarts de traitement entre femmes et hommes. Les 1500 plus grandes (plus de 1000 salariés) doivent rendre public ce 1er mars au plus tard leur "note" sur 100. Celles qui n’obtiendront pas 75 points seront tenues de prendre des mesures correctives pour atteindre ce score d’ici le 1er mars 2022. Passé ce délai, une sanction financière s’appliquera, pouvant atteindre 1% de la masse salariale. Nous avons compilé les notes de nombreuses entreprises industrielles. L'intérêt du dispositif est de pouvoir évaluer leur situation en matière d'égalité sur des bases comparables puisque l'index prend en compte les mêmes indicateurs pour tous.
* Ces entreprises ont choisi de publier une note globale, ce qui peut cacher des disparités entre entités.
Le tableau sera actualisé au fur et à mesure de la publication des notes (derière mise à jour le 8 mars)
Comment est calculée la note
La loi prend en compte cinq indicateurs. Le principal (40 points sur 100) mesure les écarts de rémunération, à poste et âge comparables. Pour obtenir les 40 points, il faut 0% d’écart salarial. Un décret précise le barème applicable. Si l’écart se situe par exemple entre 4 % et 5 %, l'entreprise ne récolte que 35 points, si l'écart est de 11 à 12 % c'est 23 points, au delà de 20 % c'est 0.
Trois autres indicateurs mesurent respectivement l'écart des taux d'augmentation individuelle (20 points), l'écart de taux de promotion (15 points) avec quatre tranches à chaque fois, et le dernier vérifie que les femmes rentrant de congé maternité ne passe pas au travers des augmentations (15 points). Ce dernier indicateur est sévère, la moindre différence de pourcentage entre le groupe de salariés augmentés et le groupe de femmes revenues de congé maternité augmentés fait perdre les 15 points.
Enfin, le dernier indicateur permet de mesurer le poids des cadres dirigeantes dans l'entreprise. Il s'agit de mesurer la part du sexe "sous-représenté" parmi les dix plus hautes rémunérations (10 points). En général, le sexe sous-représenté est féminin. Avec 2 femmes sur 10, l'entreprises récolte 5 points, avec 4 femmes,c'est 10 points.
Les syndicats, qui avaient pourtant salué la mise en place de l’index, ont contesté la faible dégressivité de l’indicateur mesurant les écarts de rémunération: avec une différence de revenu de 14 à 15%, les entreprises obtiendront 17 points sur 40. En ne perdant que 23 points, elles peuvent encore atteindre les 75 points qui feront d’elles des entreprises "dans les clous" - si elles obtiennent le score maximum pour les autres indicateurs.
Les entreprises de 250 à 1000 salariés ont jusqu’au 1er septembre 2019 pour publier elles aussi leur note, celles de 50 à 250 devront le faire d’ici le 1er mars 2020. Le ministère du Travail a mis en ligne un "mode d'emploi" très précis de l'index.
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