Syrie: Les troupes américaines ciblées par des tirs après des raids contre des milices
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\ 04h46
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WASHINGTON (Reuters) - Les troupes américaines en Syrie ont été la cible lundi de tirs de roquettes, sans que ceux-ci ne fassent de victimes ni de blessés, a indiqué l'armée américaine, dans ce qui s'apparente à des représailles après les raids menés par les Etats-Unis contre des milices pro-Iran en Irak et en Syrie au cours du week-end.
Un porte-parole de l'armée américaine a déclaré que les troupes américaines ont répliqué par des tirs d'auto-défense aux multiples roquettes tirées vers eux.
"Il n'y a aucun blessé, les dégâts sont en cours d'évaluation", a dit Wayne Marotto, sans se prononcer sur les responsables de l'attaque.
Selon des sources à Deir al Zour, dans l'est de la Syrie, des milices soutenues par l'Iran ont effectué des tirs d'artillerie dans les environs du champ pétrolier Al Omar, qui est contrôlé par les Forces démocratiques syriennes (FDS) soutenues par Washington.
Cette attaque souligne le risque d'escalade des tensions dans la région et les limites de la puissance militaire des Etats-Unis pour contrôler les milices alignées sur Téhéran que Washington considère responsables d'attaques régulières aux drones contre des installations et du personnel américains en Irak.
Plus tôt dans la journée, le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken et la Maison blanche avaient défendu les frappes aériennes menées par les Etats-Unis dimanche en Irak et en Syrie, les jugeant comme un moyen de réduire le risque d'un conflit.
S'exprimant devant la presse à Rome, dans le cadre d'une visite en Europe, le chef de la diplomatie américaine a déclaré que les Etats-Unis ont "pris les mesures nécessaires, appropriées et délibérées qui sont destinées à limiter le risque d'escalade, mais aussi à envoyer un message de dissuasion clair et sans ambiguïté".
Des milices irakiennes pro-Iran avaient déploré la mort de quatre membres lors de l'offensive américaine à la frontière syro-irakienne et promis des représailles.
A Bagdad, le gouvernement irakien, soucieux de ne pas se retrouver au milieu du conflit entre Washington et Téhéran, a condamné les frappes américaines sur son territoire et annoncé qu'il allait "étudier toutes les options légales" pour éviter de telles actions à l'avenir.
La Syrie a dénoncé une violation "flagrante du caractère sacré" de son territoire.
(Reportage Phil Stewart, avec Humeyra Pamuk, Steve Holland à Washington, Omar Fahmy au Caire, Suleiman Al-khalidi à Amman et John Davison à Bagdad; version française Jean Terzian)