L'Agence européenne des produits chimiques (Echa) vient de lancer une consultation publique au sujet de neuf substances chimiques afin de déterminer si elles peuvent être identifiées comme substances extrêmement préoccupantes (SVHC). Ces demandes de classification émanent de plusieurs États membres, en l'occurrence le Royaume-Uni, l'Allemagne, la Suède, l'Autriche et les Pays-Bas. Tout commentaire peut être adressé à l'Echa jusqu'au 20 octobre prochain. Tous les détails se trouvent sur le site de l'Echa (https ://echa.europa.eu/fr/addressing-chemicals-of-concern/authorisation/substances-of-very-high-concern-identification). Le bisphénol A, déjà inclu sur la liste candidate à l'inscription à l'Annexe XIV du règlement Reach qui régit les substances SVHC soumises à autorisation, est de nouveau proposé comme perturbateur endocrinien. Deux substances proposées n'ont pas encore été enregistrées dans le cadre de Reach : le chrysène (n°EC 205-923-4) et le benzo[a]anthracène (EC 200-280-6), lesquels ne sont généralement pas produits intentionnellement, mais apparaissent comme composants ou impuretés dans certaines substances. Les six autres substances concernées sont utilisées en laboratoire, ou employées comme régulateur de pH, ou servent comme additifs. Il s'agit du nitrate de cadmium (EC 233-710-6), de l'hydroxyde de cadmium (EC 244-168-5), du carbonate de cadmium (EC 208-168-9), du tricobalt tétraoxyde contenant au moins 0,1 % d'oxydes de nickel (EC 215-157-2), du déchlorane plus (CAS 13560-89-9) et de certaines de ses combinaisons (CAS 135821-74-8 et 135821-03-3), et enfin certains produits de réaction du 1,3,4-thiadiazolidine-2,5-dithione, du formaldéhyde et du 4-heptylphénol, ramifié et linéaire.