Sursis confirmé pour CGG, dont les actionnaires ont approuvé la restructuration financière
CGG creuse encore ses pertes au troisième trimestre 2017, malgré une hausse de son chiffre d'affaires. Réunis en Assemblée générale extraordinaire en marge de la présentation des résultats du troisième trimestre 20147, les actionnaires ont validé le 13 novembre le plan de restructuration financière du groupe parapétrolier spécialisé dans la sismique.
Mis à jour
14 novembre 2017
"C'est une solution difficile mais qui permet CGG de ne pas déposer le bilan en 2017", affirmait un actionnaire à la veille de l’Assemblée générale extraordinaire du 13 novembre. Les actionnaires présents ont adopté à une majorité s’élevant entre 91% et 99% les diverses résolutions du plan de sauvetage de CGG. Il s’agit de l’une des plus grosses restructurations financières jamais adoptée pour une société cotée à Paris. La levée de fonds prévue pourrait s’élever à plus de 500 millions d’euros, et en attendant la conversion de certaines obligations en actions, plus de 95% des futurs actionnaires seront de nouveaux entrants. En l'occurrence, principalement des fonds d'investissement anglo-saxons, actuellement créanciers de CGG.
Le groupe restructuré au premier trimestre 2018
Le plan de restructuration, dénoncé par certains actionnaires, doit encore être approuvé par le Tribunal de commerce de Paris le 20 novembre. Des porteurs d'obligations convertibles (Océanes), qui s'estiment lésés par le taux de conversion en actions de leurs obligations, restent très critiques sur la pertinence de ce plan, qu'ils estiment insuffisant à pérenniser l'activité de CGG. "Le résultat du vote de l'AG n'est pas une surprise. Sur seconde convocation, nous savions que le quorum de 20% serait atteint, Bpifrance et DNCA totalisant plus de 18% des droits de vote", a réagi Mathieu Détouche, gérant convertibles chez Schelcher Prince Gestion et porte-parole du comité des porteurs d’Oceanes CGG, opposé au plan de restructuration. Le comité fera valoir ses arguments auprès du tribunal de commerce lors de l’audience du lundi 20 novembre, appuyés par les conclusions d’un d’expert indépendant. Si elle est validée par le tribunal de commerce, la restructuration "devrait démarrer dans les semaines qui suivent pour se terminer au premier trimestre 2018", affirme le directeur général Jean-Georges Malcor.
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439 millions de dollars de pertes
"Les résultats des neuf mois sont en ligne avec nos prévisions 2017, ajoute Jean-Georges Malcor. Ils se stabilisent après 3 ans de chute, dans tous les segments sauf Sercel mais le volume d’affaires dans l’équipement est généralement meilleur au 4e trimestre. Le pilier sera la hausse des volumes d’affaires." Avec un chiffre d’affaires (919 millions de dollars) effectivement en hausse sur les 9 premiers mois de 2017 comparés à la même période de 2016 (867 millions de dollars), et un résultat opérationnel passé de -143 millions à -95 millions de dollars, le résultat net reste une perte fortement creusée (-439 millions de dollars, contre -297 millions sur les 9 premiers mois 2016). Ce, en raison de charges non-récurrentes en forte hausse. "Nous sommes encore dans un contexte de volumes bas, de prix bas et de visibilité réduite, mais nous espérons remonter les ventes", a conclu Jean-Georges Malcor, interrogé par des analystes sur ses perspectives 2018.
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