Surprise ! Apple, Google et Amazon en course pour le rachat des mémoires flash de Toshiba
Selon la presse japonaise, Apple, Google et Amazon figurent parmi la dizaine des prétendants ayant fait des offres à Toshiba pour le rachat de ses mémoires flash NAND. Des candidatures aussi surprenantes qu’improbables.
Toshiba a clôturé le 31 mars 2017 le premier round des enchères pour le rachat de la majorité de contrôle de ses mémoires flash NAND. Et grande surprise, parmi la dizaine de prétendants figurent trois géants américains du numérique : Apple, Google et Amazon. C’est-ce que croit savoir le journal japonais The Yomiuri Shimbum.
Démarche défensive d'Apple
La candidature d’Apple paraît particulièrement surprenante. La firme à la pomme avait jusqu’ici menée des acquisitions ciblées pour acquérir des technologies clés pour ses produits, mais jamais une opération de grande ampleur la transformant en fournisseur de composants. Si le géant californien des mobiles avait réellement décidé de franchir le pas, ce serait dans une démarche défensive visant à éviter que les mémoires flash NAND de Toshiba tombent entre de mauvaises mains.
VOS INDICES
source
Le groupe japonais figure en effet parmi ses fournisseurs stratégiques de mémoires flash 3D. En rachetant ses mémoires flash NAND, Apple s’affranchirait aussi de son grand rival Samsung Electronics, qui constitue sa seconde source d’approvisionnement pour ces composants. Mais cela transformerait son modèle industriel, basé sur la maitrise uniquement de la conception des produits et la sous-traitance de leur fabrication auprès de prestataires comme Foxconn, Pegatron, Wistron ou Flextronics. Pas sûr qu’il ait envie de se mettre à faire tourner des usines aussi complexes et voraces en investissements que celles des puces mémoires.
Changement de métier pour Google et Amazon?
Même doutes sur la candidature de Google et Amazon. Les deux géants d’internet et du cloud développent les équipements de leurs infrastructures informatiques (serveurs, stockage, réseaux) mais ils en confient la réalisation à des taiwanais comme Quanta Computer, Compal Electronics, Inventec ou Wistron. Leur intérêt pour les mémoires flash NAND s’expliquerait par la perspective de voir ces puces remplacer les traditionnels disques durs dans le stockage primaire de données. Mais on les voit mal se transformer en industriels avec des usines à faire tourner et des composants à vendre sur le marché en concurrence avec Samsung Electronics, Micron Technology ou SK Hynix. Cela constitue un métier radicalement différent de celui qu'ils exercent aujourd'hui dans les services numériques.
Toshiba prévoit un second round d’enchères d’ici juin 2017 après une première sélection de prétendants répondant à ses exigences sur les plans industriel et social. Le gouvernement japonais, qui se tenait jusqu’ici curieusement à l’écart, pourrait entrer dans le jeu et faire une offre via la banque de développement du Japon et le fonds stratégique d’investissement INCJ pour éviter la fuite de la technologie hors du Japon, grande hantise de Tokyo.
Surprise ! Apple, Google et Amazon en course pour le rachat des mémoires flash de Toshiba
Tous les champs sont obligatoires
0Commentaire
Réagir