Surcapacités : cinq usines automobiles en danger en Europe
Surcapacités. Ce mot évoqué déjà lors de la crise automobile de 2009 n’a pas quitté une seconde les allées du dernier salon de l’automobile. Chez tous les constructeurs, tous les analystes, on recherche la solution, celle qui permettrait de stopper la chute du marché européen.
Actuellement, le président de Fiat Sergio Marchionne estime les surcapacités à 20% de la production européenne. Pour résoudre cette équation, le marché automobile européen va devoir prendre un nouveau visage. Certains estiment que la nouvelle collaboration PSA / General Motors sera bénéfique sur ce plan à toute l'Europe. D'autres constructeurs appellent surtout les politiques de l'Union européenne à s'engager pour résoudre de manière définitive ce problème devenu chronique.
Reste que dans toutes les solutions évoquées, il pourrait y avoir de la casse. Notamment en termes industriels. Quelques usines semblent déjà menacées. Celle de PSA à Aulnay par exemple. Actuellement y est produit la C3. Mais le modèle étant appelé à disparaitre, le site pourrait être rayé de la carte. C’est en tout ce qu’on peut croire en lisant le document interne à la direction révélé en juin 2011 par la CGT.
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Le site pourrait aussi fait les frais du rapprochement récent de PSA avec General Motors. Du côté du constructeur américain, ce sont les usines de Bochum en Allemagne et d’Ellesmere Port en Grande Bretagne. Le constructeur européen souffre en effet de surcapacités depuis la dernière crise automobile et a déjà été contraint de restructurer en profondeur ses sites et de fermer l'usine d'Anvers.
Mitsubishi, lui, justifie la prochaine fermeture de son site des Pays-Bas par la mauvaise conjoncture en Europe. Selon lui, les difficultés économiques de cette partie du monde ont provoqué un effondrement de ses ventes sur les trois derniers trimestres. "Il n'est pas viable de lancer la production d'un nouveau modèle à Nedcar", assure-t-il.
Quant à Fiat, l’un de ses sites figure aussi sur la liste noire. Il s’agit de celui de Mirafiori, symbole du passage à davantage de flexibilité au sein des sites du constructeur en 2011. Elle doit faire face au rapprochement entre Fiat et Chrysler. Le 24 février dernier, le patron de Fiat assurait que les "usines italiennes devaient saisir l’opportunité de s’exporter, tout en devenant plus compétitives. Sinon, deux des cinq sites viendraient à fermer". Or, l’usine de Mirafiori a été l’une des usines où la production a déjà le plus chuté en 2011 au sein du groupe.
Pauline Ducamp et Barbara Leblanc
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