Sur le site PSA d'Aulnay-sous-Bois, la réindustrialisation est en marche
La toute dernière Citroën C3 est sortie ce 25 octobre de la chaîne d'assemblage de l'usine PSA Peugeot Citroën d'Aulnay-sous-Bois, en Seine-Saint-Denis. A l'aune de la fermeture définitive du site, les questions de réindustrialisation et de reclassement des salariés occupent les esprits.
"Il faut faire de ce site l'exemple de ce que veut l'Etat en matière de réindustrialisation". Pour Gérard Ségura, le maire PS d'Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), l'heure est à l'avenir du site industriel de PSA après l'assemblage de la toute dernière Citroën C3 sur les chaînes de l'usine ce 25 octobre.
"On ne peut pas brader les 165 hectares de ce site, les pouvoirs publics doivent faire en sorte que ce plan (de réindustrialisation) aille au bout", a-t-il martelé.
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Philippe Dorge, le DRH du groupe PSA Peugeot Citroën, l'affirme, "sur la période 2014-2015, Aulnay peut compter sur l'arrivée de quatre entreprises en plus d'ID Logistics sur le site, dans les domaines de l'éco-industrie, de la mobilité ou encore de l'entretien du matériel roulant ferroviaire". Mais le cadre du groupe automobile le rappelle, "PSA reste maître d'œuvre dans les projets de réindustrialisation" d'Aulnay.
Si le site ne fabriquera plus de véhicules, "il y aura une activité industrielle jusqu'à début 2014, dans le ferrage et la fabrication de pièces de rechange", détaille Philippe Dorge.
"la restructuration industrielle rapportera 600 millions d'euros à PSA"
Dans le volet social, la restructuration suit son cours. Des contrats de transition professionnelle ont été signés avec la SNCF, la RATP et Aéroports de Paris. "Sur les 150 emplois proposés, nous avons déjà 80 candidats", déclare le DRH, qui signale néanmoins qu'"il reste encore beaucoup de travail" car, sur l'ensemble des salariés d'Aulnay, "300 personnes n'ont pas encore fait connaître leur souhait de reclassement".
Une phase de reclassement qui se poursuivra d'ailleurs jusqu'au 31 mars, contrairement au 31 décembre prévu au départ. "Depuis l'ouverture du Plan de Sauvegarde de l'Emploi sur le site d'Aulnay le 2 mai 2013, 2 700 salariés sur 3 000 ont déjà été reclassés ou ont ouvert un dossier de reclassement", a indiqué PSA dans un communiqué diffusé ce vendredi 25 octobre.
Au total, d'après Philippe Dorge, la restructuration industrielle - comprenant la fermeture du site d'Aulnay et le compactage de celui de Rennes - rapportera 600 millions d'euros au groupe automobile d'ici à 2015-2016.
A plusieurs centaines de kilomètres, au sein de l'usine de Rennes-La Janais, 1 150 salariés ont déjà trouvé une solution de reclassement sur les 1 400 suppressions de poste prévues par la direction du groupe.
Elodie Vallerey, avec Pauline Ducamp
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