Renault teste trois ZOE en vue d’un service à la demande en journée, tandis que les groupes Transdev et Lohr misent sur une navette pour améliorer le service de transport de nuit.
Julie Thoin-Bousquié
\ 18h00
Julie Thoin-Bousquié
\ 18h00
Le véhicule est réservé à partir d’une application mobile. Une fois arrivé, l’utilisateur n’a plus qu’à monter à son bord, boucler sa ceinture puis lancer le top départ via une tablette installée à l’arrière. La Renault ZOE démarre alors en silence, puisque le modèle est 100% électrique… et complètement autonome.
Depuis plusieurs mois, trois modèles fonctionnant sans chauffeur sont en cours de test sur les routes du plateau de Saclay, au nord de l’Essonne, à une vingtaine de kilomètres au sud de Paris. Une expérimentation qui s’inscrit dans le cadre du projet Paris-Saclay Autonomous Lab, une des seize initiatives validées par l’Etat autour du véhicule autonome.
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Inaugurée mercredi 15 mai, cette expérimentation sur la mobilité autonome et partagée compte pour l’instant les trois ZOE testées par Renault, mais aussi une navette i-Cristal mise au point par Lohr avec Transdev. Le premier groupe a développé le véhicule qui, débarrassé de la cabine pour le chauffeur, peut embarquer jusqu’à 16 personnes. Transdev a pour sa part pris en charge l’autonomisation du véhicule, avec le concours de l’entreprise américaine Torc Robotics. Objectif : proposer un service opérant entre minuit trente et trois heures du matin entre la gare de Massy et le plateau de Saclay sur un trajet total de 6 kilomètres, aller-retour.
Des opérateurs toujours à bord
"Il s’agit de compléter l’offre de bus existante dans la zone avec des nouvelles formes de mobilité", met en avant Jean-François Argence, directeur des nouvelles mobilités de Lohr. La navette, comme d’ailleurs les ZOE, plafonne à une vitesse d’une trentaine de kilomètres et desservira quatre arrêts au cours de son parcours. Une mission que i-Cristal est en mesure de réaliser sans aide humaine. Mais pas question pour autant de se passer d’un opérateur présent à bord, au moins dans les premiers temps, insiste-t-on chez Transdev. Une décision liée aux obligations légales et destinée aussi à rassurer aussi les futurs usagers de ce nouveau type de service.
Même logique chez Renault, qui a re-designé une quatrième ZOE en vue des besoins futurs de la mobilité partagée. A l’intérieur, des sièges se font face. "Nous avons équipé le véhicule de bulles sonores permettant à chacun de s’isoler en écoutant la musique ou regardant une émission depuis les tablettes fixées au plafond", décrit Fabienne Jougleux, directrice de programme au sein de la recherche de Renault. Mais un espace fermé, réservé à l’opérateur, reste toujours présent dans l’habitacle. Dans les modèles ZOE classiques en cours de tests, ce dernier peut réaliser par exemple des dépassements de cyclistes, qui ne sont pas encore intégrés dans les opérations du système autonome.
Tour de contrôle et capteurs en bord de route
Pour opérer, les ZOE et la navette i-Cristal sont équipées d’une série de lidars, capteurs et caméras. Un dispositif complété par l’adaptation de l’infrastructure. Vedecom, partie prenante de cette expérimentation à Saclay, a ainsi contribué à équiper les portions de route où circuleront ces véhicules d’un nouveau genre. Des caméras thermiques et lidars sont disposés sur 25 emplacements stratégiques, tandis que trois feux ont été connectés pour assurer la redondance de l’information. En clair, les véhicules "voient" la couleur du feu, mais celui-ci est aussi capable d’indiquer s’il est possible de passer ou non.
Contrôlés depuis un poste centralisé de commandement établi à proximité de la gare de Massy, ces différents véhicules devraient être ouverts à des usagers sous peu. Il s’agira dans un premier temps d’un public trié sur le volet, puisque ce sont des panelistes qui seront en charge de tester la navette I-Cristal et les Renault ZOE à partir du second semestre de cette année.
A Rouen, un autre territoire où Renault et Transdev travaillent de concert sur la mobilité autonome et partagée, une centaine de panelistes ont déjà la possibilité de tester ces solutions depuis l’année dernière. De quoi permettre d’observer les comportements des futurs utilisateurs des services de mobilité autonome.
Titulaire d’un master en journalisme à Sciences Po Toulouse, Julie Thoin-Bousquié suit l’industrie automobile et les nouvelles mobilités. Elle était auparavant journaliste économique à L’Expansion puis L’Express.
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