Franceinfo a annoncé lundi matin que le groupe PSA prévoyait la suppression de 2 133 postes en 2017 dans ses usines de françaises. Or la direction ne fait que poursuivre son plan voté par la majorité des organisations syndicales en juillet dernier, la CGT ne l'ayant pas accepté.
Mis à jour
18 octobre 2016
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"Ce qui a été annoncé n’est rien d’autre que ce qui avait été décidé avec les organisations syndicales, cinq sur six avaient signé", a déclaré François Hollande en déplacement sur le site d’ArcelorMittal à Florange. Cette intervention survient après que le site franceinfo ait annoncé, lundi matin, que le groupe PSA entendait supprimer 2 133 postes en 2017 dans ses usines françaises. Le site d’information précisant que le groupe PSA ne prévoyait pas de licenciements secs, mais des départs volontaires non remplacés, ainsi que des retraites et des congés longue durée.
Or, cette réduction d’effectifs intervient dans le cadre du plan "Push to pass", auquel fait référence France Hollande, et qui a été signé par la majorité des organisations syndicales en juillet. Ce nouveau plan stratégique de PSA a pris le relais du plan de redressement "Back in the race", qui a permis à PSA de sortir de la grave crise financière qu'il a traversée en 2012 via un plan d'économies drastique et le recentrage de l'activité sur les marchés et les modèles les plus rentables.
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"Une certaine compensation en terme de CDI"
La direction de PSA miserait sur une hausse des mobilités externes pour au moins 1 025 salariés. Par ailleurs, elle envisage 983 congés seniors permettant aux salariés de partir plusieurs années avant l’âge légal de retraite avec 70% ou 75% de leur rémunération brute. Soit environ 2 000 départs volontaires. Seule la CGT dénonce aujourd’hui ce plan qu’elle n’avait pas signé.
"Tout se fera sur la base du volontariat, et il y aura une certaine compensation en terme de CDI et d'alternants", a souligné de son côté Franck Don, représentant CFTC. De même, des représentants FO ont aussi mis en avant les embauches que le groupe prévoit de faire. Tout comme des représentants syndicaux CFE-CGC.
Même si PSA poursuit la même politique, un représentant CFDT, Xavier Lelasseux, aimerait "plutôt que le groupe consacre cette énergie à mieux former les gens aux métiers de demain tant l'automobile a besoin de nouvelles compétences". Or, depuis quelques temps, PSA semble diversifier ses activités.
PSA se dirige vers l’auto-partage et le véhicule d’occasion
Dans le cadre de son nouveau plan, PSA veut exploiter, à côté de son métier traditionnel de la conception, construction et distribution automobile, de nouveaux gisements de croissance comme l'autopartage, où il a multiplié les prises de participation, ou le véhicule d'occasion.
Sur ce dernier front, il a annoncé lundi des négociations exclusives pour prendre une participation majoritaire dans le distributeur français Aramisauto, le trublion de la distribution automobile fondé en 2001 par Nicolas Chartier et Guillaume Paoli.
PSA compte ainsi se renforcer dans le commerce digital de voitures de seconde main et élargir l'offre de véhicules d'occasion de ses concessionnaires, tandis qu'Aramisauto compte sur PSA pour accélérer son internationalisation.
"C'est un écosystème que nous allons créer (...) tous nos canaux doivent croître simultanément", a déclaré Jean-Baptiste de Chatillon, directeur financier du groupe. L'objectif de doubler à 800 000 les ventes d'occasion du groupe PSA à l'horizon 2021 devrait par exemple représenter un surcroît d'activité pour remettre en état les véhicules. Aramisauto, qui réalise ce travail de "reconditionnement" à Donzère (Drôme), envisage quant à lui d'accroître les effectifs de ce site, qui compte actuellement une soixantaine de personnes.
Léna Corot avec Reuters
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