[Story] Ineos, le géant de la pétrochimie devenu disrupteur en série
Le pétrochimiste britannique Ineos déroute et surprend. En moins de trente ans, il est devenu un géant mondial, nourrissant des projets colossaux et poursuivant des diversifications inattendues.
Cette année, Ineos n’a pas gagné le Tour de France. Engagé depuis 2019 seulement, il avait d’emblée remporté l’édition en surfant sur les succès de l’équipe cycliste Sky, qu’il venait tout juste de reprendre. En sport, en deux ans, Ineos s’est aussi engagé en voile pour le défi britannique de l’America’s Cup, en Formule 1 avec Mercedes, ou encore avec le club de football de l’OGC Nice. Autre décor, autre domaine : Ineos a décidé de se lancer dans la construction automobile. Avec très probablement pour rampe de lancement industriel la reprise de l’usine Smart de Hambach, en Moselle, où il entend remplacer la production d’une citadine électrique par celle d’un 4 x 4 thermique… Tous ces projets sont pourtant très loin du cœur de métier du groupe. Ineos, c’est avant tout un géant pétrochimique de 23 000 salariés dans le monde, doté de capacités de 60 millions de tonnes par an, et classé dans le top 10 mondial de l’industrie chimique. Avec une très forte intégration en pétrole et gaz en amont, qui pèsent pour près de la moitié de son chiffre d’affaires de 61 milliards de dollars en 2019. Alors qui est Ineos, dont le mystère est encore épaissi par son indépendance, le groupe n’étant pas coté en Bourse, et par son président, fondateur et principal actionnaire, Jim Ratcliffe, qui décline quasiment toute demande d’interview ?
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