Stellantis investit dans la batterie lithium-soufre du californien Lyten
Stellantis a annoncé jeudi 25 mai qu’il allait investir dans Lyten, une société américaine spécialisée dans le graphène 3D et les batteries au lithium-soufre. Deux fois plus denses que les batteries au lithium-ion et ne comportant pas de nickel, ni de cobalt ou de manganèse, ces dernières pourraient aider le groupe à atteindre son objectif de neutralité carbone, fixé à 2038.
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25 mai 2023
Stellantis va élargir sa palette de technologies avec des batteries au lithium-soufre. Le groupe a annoncé jeudi 25 mai investir dans Lyten, une start-up américaine spécialisée dans le graphène 3D et ce type de batteries. «Stellantis explore toutes les technologies de batteries pour répondre aux besoins diversifiés de sa large base de clients», a déclaré le constructeur automobile né de la fusion entre PSA et FCA dans un communiqué.
Au cours d'une téléconférence de presse, Oliver Gross, responsable électrification et stockage d'électricité au sein du groupe, a souligné que le choix s'était porté sur une technologie pouvant être déployée dans le cadre des objectifs stratégiques du plan «Dare forward 2030». «Cela signifie à coup sûr durant la décennie, ce qui n'est pas si éloigné dans le futur», a-t-il ajouté. Cette stratégie prévoit que les véhicules électriques à batterie du groupe représenteront 100% de ses ventes de voitures en Europe, et 50% de ses ventes de voitures et d'utilitaires légers aux Etats-Unis, d'ici 2030. Le constructeur aux quatorze marques se donne également pour objectif de diminuer par deux ses émissions de CO2 à horizon 2030 et d’atteindre la neutralité carbone en 2038. Les termes financiers de l'accord, passé via le fonds Stellantis Ventures, n'ont pas été précisés.
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Une batterie plus efficace
Fondée en 2015 et basée à San José, en Californie, Lyten revendique pour le lithium-soufre une densité énergétique plus de deux fois supérieure au lithium-ion, technologie actuellement ultra dominante pour les véhicules électriques. Outre le gain de poids associé et la diminution de l'empreinte carbone, la batterie au lithium-soufre - qui permet de se passer du nickel, du cobalt ou du manganèse - assure aussi une plus grande indépendance dans les approvisionnements, puisqu'une partie des matières premières peuvent être produites localement, en Amérique du Nord et en Europe. Les produits de Lyten aideront également les constructeurs à tirer parti des aides publiques prévues pour la réduction des gaz à effet de serre dans ces deux régions, comme celles de l'Inflation Reduction Act aux Etats-Unis, ont ajouté les deux sociétés.
Avec Reuters (Gilles Guillaume, avec Giulio Piovaccari à Milan, édité par Blandine Hénault)
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