Stellantis investit 160 millions d'euros à Rennes pour lancer en 2025 la production d'un SUV électrique
Le constructeur automobile Stellantis a annoncé jeudi 1er juin qu’il allait investir 160 millions d’euros sur son site de La Janais, près de Rennes, pour que ce dernier puisse accueillir la production, dès 2025, d’un nouveau SUV compact 100% électrique sur la future plateforme STLA Médium. Le montant servira notamment à créer un atelier d'assemblage des batteries et un autre dédié à l'injection plastique.
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Mis à jour
02 juin 2023
Les ambitions de Stellantis dans l’électrique Made in France se concrétisent. Le constructeur automobile franco-italo-américain avait annoncé en octobre 2021 avoir sélectionné son site de La Janais, près de Rennes (Ille-et-Vilaine), pour y fabriquer à partir de 2025 un nouveau SUV compact 100% électrique sur la future plateforme STLA Médium. Jeudi 1er juin, le groupe a indiqué qu’il investirait, dans cette optique, 160 millions d'euros sur son site breton. Un montant qui servira notamment à mettre en place un atelier d'assemblage des batteries ainsi qu'un autre dédié à l'injection plastique, le premier dans une usine française de Stellantis, a dit l’entreprise dans un communiqué.
La voiture - nom de code CR3 - succédera à l'actuelle C5 Aircross proposée aujourd'hui en motorisations essence, diesel et hybride, qui constitue 30% de la production du site de Rennes (360 exemplaires par jour), qui assemble également des Peugeot 5008. Prié de dire si le nouveau véhicule serait disponible dans d'autres motorisations que le 100% électrique, le directeur général Carlos Tavares a répondu à la presse: «En principe non».
Photovoltaïque et biomasse
Pour produire 30% de ses besoins en électricité en 2025, Stellantis investira dans un parc photovoltaïque en autoconsommation. Le groupe, qui s’est engagé à atteindre la neutralité carbone à l’horizon 2038, a également indiqué qu’il remplacerait sur le site à partir de 2024 l’une de ses chaudières à gaz par une installation biomasse de dernière génération. Celle-ci, exploitée par Engie, permettra de couvrir 45% des besoins en chauffage de l’usine. Elle utilisera du bois noble provenant d’un rayon de 120 kilomètres autour du site.
Stellantis, qui compte ne vendre que des voitures électriques en Europe en 2030, avait annoncé en juillet 2022 un investissement de 20 millions d'euros sur son usine de Rennes-La Janais pour relancer en interne l'injection plastique de pare-chocs sur la voiture. Ces derniers équiperont le nouveau SUV électrique. Lors du mondial de l’auto, en octobre 2022, Carlos Tavares, le PDG de Stellantis, avait déclaré que le groupe produirait en France douze modèles de véhicules à batterie à horizon 2025. «Nous avons déjà six véhicules électriques en fabrication sur les sites français, nous allons passer de six à douze», avait-il assuré. Ainsi, à Mulhouse (Haut-Rhin) seront fabriqués la Peugeot e-308 berline, l’e-308 break et l’e-408, tandis que le site de Sochaux (Doubs) assemblera les Peugeot e-3008 et e-5008.
Avec Reuters (Reportage Gilles Guillaume, rédigé par Kate Entringer, édité par Blandine Hénault)
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