Spring fait entrer la FAO dans le XXIe siècle
L’éditeur français Spring Technologies spécialiste des logiciels améliorant la productivité des ateliers, enrichit sa gamme avec un nouvel outil de programmation des machines-outils simplifiant la chaîne numérique actuellement en place et augmentant la flexibilité des moyens de production.
Les bases de la chaîne numérique permettant de passer d’un modèle CAO 3D à une pièce usinée remontent à plusieurs décennies. Le modèle 3D y est récupéré dans un outil de FAO qui permet au préparateur de définir les opérations d’usinage, les stratégies à employer et au final les parcours d’outils. Le fichier APT ainsi généré est ensuite repris par un Post-Processeur, développé sur mesure pour la machine retenue pour l’usinage, qui le convertit dans du code ISO permettant de la piloter. Les utilisateurs les plus avancés utilisent alors un outil de simulation d’usinage, permettant de vérifier l’exactitude du programme destiné à la machine et l’absence de collisions. Cette chaîne numérique hétérogène (multi-éditeurs, multi-formats) demande généralement plusieurs itérations avant d’arriver à un résultat satisfaisant. De plus, en cas d’indisponibilité de la machine-cible, il faut reprogrammer la pièce.
« Ces constatations, issues de 30 ans d’expérience dans le domaine de l’usinage, nous ont conduit voici 4 ans à réfléchir à une chaîne numérique simplifiée permettant de générer nativement des programmes CN vérifiés et optimisés pour toutes machines », nous a expliqué hier soir Gilles Battier, Pdg de Spring Technologies, lors de la présentation en avant-première du Salon du Bourget du logiciel NCSimul CAM.
Ce nouvel outil, qui s’intègre à la plate-forme unifiée NCSimul Solutions V10 de l’éditeur, génère directement des programmes CN vérifiés et optimisés, en tenant compte des moyens physiques de l’atelier (outils, conditions de coupe, cinématique et contrôleur des machines...). Il accepte en entrée les données CAO 3D natives, FAO (APT, CL-data) et les programmes CN ISO existants (Fanuc, Siemens, Heidenhain, Num...). Il est alors facile de changer très rapidement de machine-cible en partant d’une programmation existante, en cas d’indisponibilité, d’arrivée d’une nouvelle machine ou de ré-industrialisation du processus d’usinage.
Reprogrammer une pièce en quelques clics
« Ce qui auparavant nécessitait plusieurs heures, voire plusieurs jours de travail, ce fait maintenant en quelques minutes, avec quelques clics. Ce développement n’a été possible que parce que nous maitrisons l’ensemble de la chaîne numérique depuis de nombreuses années, mas il a quand même fallut le travail d’une vingtaine de développeurs pendant 3 ans et la participation à des programmes de recherche tel Angel, aux côtés de grands industriels comme Airbus ou Snecma, pour arriver à ce résultat ».
Grâce à ces possibilités de reprise de l’existant, de suppression des post-processeurs externes dédiés, de reconfiguration et d’optimisation des trajectoires, des conditions de coupe et des outils coupants, de recalcul des liaisons entre les séquences d’usinage, et enfin de visualisation a? tout moment de l’état du brut usine?, les industriels vont disposer d’un moyen novateur leur permettant d’augmenter fortement la flexibilité de leurs moyens de production.
Mais loin de vouloir balayer l’existant, Spring Technologies entend miser sur la complémentarité avec les moyens déjà en place, en augmentant leur efficacité et en leur apportant la souplesse qui leur fait défaut. Une transition douce vers la FAO du XXIe siècle en quelque sorte.
Jean-François Prevéraud
Pour en savoir plus : http://www.springplm.com