En pleine crise diplomatique avec la Russie, notamment sur le dossier ukrainien, les Etats-Unis tentent de réduire leur dépendance aux technologies de leur rival. Depuis juillet 2011, c'est la navette russe Soyouz qui transporte les astronautes vers la station spatiale internationale. Inacceptable pour les Etats-Unis. Pour reprendre le contrôle de cette technologie stratégique et hautement symbolique, le pays a lancé quatre sociétés (Boeing, Sierra Nevada, Blue Origin et SpaceX) dans la course à la mise au point d'un vaisseau habité de nouvelle génération.
la première capsule habitée de spacex
C'est SpaceX qui semble le plus avancé. Sa capsule Dragon 1 a déjà effectué trois missions de ravitaillement de fret de l'ISS, sur douze prévues au total. La société fondée par le milliardaire Elon Musk dévoile sa version 2, dédiée au transport d'astronautes.
"la précision d'un hélicoptère"
Ce vaisseau "représente vraiment un grand saut technologique", a jugé Elon Musk lors de son dévoilement, à son siège de Hawthorne près de Los Angeles en Californie. Il "pourra se poser partout sur la Terre avec la précision d'un hélicoptère", ajoute-t-il. Ce ne sont pas des parachutes qui seront utilisés lors du retour sur Terre (sauf en cas d'urgence) mais des rétro-fusées. La capsule a été conçue pour pouvoir atterrir verticalement et être réutilisée "immédiatement", selon le fondateur de l'entreprise. Selon lui, la navette, une fois les réservoirs remplis, pourra repartir le jour même !
intérieur futuriste, mais inabouti
SpaceX estime que le premier vol de cette capsule pouvant transporter sept astronautes (deux fois plus que Soyouz) pourrait avoir lieu en 2016. Aucune date n'a été indiquée pour les premiers tests. Mais il reste beaucoup de travail à faire : l'intérieur de la cabine paraît encore à un stade peu avancé de développement.