Soupçons de cartel entre Volkswagen, Audi, Porsche, BMW et Daimler
Depuis les années 1990, les grands constructeurs allemands se seraient accordés sur les coûts, les sous-traitants mais aussi la question de la diminution des émissions polluantes de leurs véhicules diesel.
Alors qu’Audi et Daimler multiplient les rappels volontaires de véhicules diesel sur fond de regain de Dieselgate, le magazine allemand Der Spiegel publie vendredi 21 juillet un article selon lequel les constructeurs allemands Volkswagen, Audi, Porsche, BMW et Daimler auraient formé un cartel depuis les années 1990. Ils se seraient réunis pour se concerter "sur la technique utilisée dans les voitures, les coûts, les sous-traitants, les marchés, les stratégies"... mais aussi sur "la diminution des émissions polluantes de leurs véhicules diesel".
Au total, affirme le journal, plus de 200 salariés auraient planché dans une soixantaine de groupes de travail sur des les moteurs diesel et essence, et tous les aspects du développement d’un véhicule, des freins à l’embrayage en passant par la transmission.
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Le journal explique notamment que les constructeurs allemands se seraient régulièrement retrouvés pour échanger sur la taille des réservoirs d’AdBlue, une solution qui permet de réduire les émissions de NOx (oxyde d’azote). Des réunions qui auraient abouti à opter pour des réservoirs plus petits que nécessaire pour réduire les émissions polluantes, mais pour un coût moindre que de plus gros réservoirs.
Daimler à son tour soupçonné de fraude
Cette information serait issue d’un "document écrit que le groupe VW a adressé aux autorités de la concurrence" en juillet 2016, comme "une sorte d'auto-dénonciation", indique Der Spiegel. Daimler aurait également informé le régulateur de l’existence de ces discussions.
Alors qu’il était passé pour l’heure entre les mailles du filet Dieselgate, le groupe Daimler a annoncé son intention de rappeler "volontairement" 3 millions de véhicules en Europe, afin de procéder à une mise à jour informatique pour un coût de 220 millions d’euros. Et ce alors que l’industriel est soupçonné par la justice allemande d’avoir installé un logiciel similaire à celui de Volkswagen. Audi de son côté a annoncé le 21 juillet rappeler 850 000 véhicules.
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