[Sortie d'usine] Plus de 100 ans que les boules Quies sont "dans les placards de tout le monde"
Les boules Quies ont fêté leurs cent ans en 2018. Alors que le réveillon de la Saint Sylvestre n'a pas manqué d'excéder les ouïes les plus sensibles, l'Usine Nouvelle vous raconte leur étonnante histoire et l'évolution de l'entreprise familiale éponyme pour se moderniser.
Mis à jour
02 janvier 2019
Le réveillon du jour de l'An est passé, et vous avez peut-être (trop) fait la fête, vous abimant l'ouïe à votre insu, ou, a contrario pesté des heures durant contre vos voisins trop bruyants, qui vous volaient quelques précieuses heures de sommeil. Dans tous les cas, vous auriez pu vous éviter bien des peines en recourant à une marque française bien connue: les boules Quies.
En 1918, dans une officine parisienne, un pharmacien met au point un bouchon d’oreille pour une cliente importunée par le bruit. La petite boule de cire enrobée de coton qu’il appellera "sourdine" fait la joie de sa cliente... puis d’autres... et encore d’autres... jusqu’en 1921, date à laquelle le pharmacien créé le laboratoire des boules Quies avec deux fondateurs : la famille Henry-Lepaute et Joseph Moreau.
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Aujourd’hui, l’entreprise représente une "success story industrielle", selon les mots du directeur général délégué, Ludovic Hardouin, avec un chiffre d’affaires de 17 millions d’euros en 2016 et 60 millions de boules vendues.
Depuis, la société s’est diversifiée, elle produit des boules Quies en mousse mais aussi des anti-ronflements ou anti-poux, le tout dans son usine à Palaiseau. Mais la boule en cire n’a pas changé. "C’est la même, seules les matières premières ont un peu évolué", précise Olivier Denis du Peage, président du Directoire et de la R&D, arrière-petit-fils d’un des fondateurs.
Pour fêter le centenaire de l’entreprise en 2018, la boite collector des premières boules est ressortie des placards. Car la boite, elle, a bien changé. D’inspiration égyptienne en ce temps des grandes fouilles archéologiques, celle de 1921 est en fer, avec un épervier aux ailes déployées sur le couvercle. Simplification et matière, la boite actuelle est en plastique avec pour seul logo la marque "Quies".
Une boule de cire pour tous
"Il suffit de la malaxer, la réchauffer et l’insérer dans l’oreille. Elle s’adapte parfaitement aux morphologies", explique Chloé Postel-Vinay, directrice marketing et arrière - arrière petite fille d’un des fondateurs. "Il est dans les placards de tout le monde", se réjouit-elle. Son succès tient de sa simplicité et efficacité pour un besoin intemporel voire croissant. Ronflements, circulation, mais aussi concerts et examens, les boules Quies sont encore très utilisées. 26% de la population française porte ces protections auditives une fois par semaine.
"Les consommateurs sont plus sensibles au bruit, on doit cibler le grand public", explique Ludovic Hardouin. L’entreprise croît de 5 à 10% par an et espère se développer encore plus à l’étranger, au-delà des vingt pays dans lesquels ils s’exportent déjà. Bien loin de la production manuelle des années 1920, Quies s’adapte aujourd’hui au tournant technologique : ses salariés cherchent à intégrer de nouveaux cobots au sein de leur entreprise et ont créé leur premier site e-commerce en 2016.
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