[SONDAGE] Les grandes écoles séduisent mais semblent encore inacessibles
Oui, les Français aiment les grandes écoles. Ils sont tout du moins 80% à l'affirmer. Mais, pour la moitié des 16-20 ans, elles restent inabordables, d’après une enquête réalisée à la demande de la Conférence des grandes écoles.
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A la demande de la Conférence des grandes écoles (CGE), TNS Sofres a réalisé un sondage (auprès des plus de 16 ans et des responsables du recrutement d'entreprises) sur la perception des grandes écoles d’ingénieurs ou de business. Résultat : un plébiscite !
En général, 80% des personnes interrogées ont une une bonne opinion des écoles. Dans les entreprises, c’est encore mieux : 90% des recruteurs apprécient les formations dispensées aux futurs ingénieurs et cadres en entreprise. Un score rassurant pour cette première enquête d’opinion de la CGE.
Qualité des cours, capacité d’adaptation au monde actuel, bon niveau de langues étrangères des diplômés… simples individus et professionnels du recrutement ne tarissent pas d’éloges sur ce système d’enseignement supérieur très français.
"C'est pas pour moi"
Dans ce tableau élogieux, une note de pessimisme assez significative : Si 90% des personnes interrogées estiment que les enseignements y sont de bonne qualité, seulement 73% pensent que les diplômés trouveront facilement un emploi à la hauteur de leurs compétences…
Mais l’écart le plus criant peut se caricaturer ainsi : "les grandes écoles, c’est formidable, mais ce n’est pas pour moi (ou pas pour mes enfants)".
En effet, seule la moitié des 16-20 ans pensent que le niveau des grandes écoles est accessible, et 52% des parents ne souhaitent pas envoyer leurs enfants en classes préparatoires : trop cher, estiment-ils. Pourtant, rappelle la CGE, 63% des écoles et 90% des "prépas" sont des établissements publics. Et des systèmes d'aides au financement existent, y compris l’apprentissage (13% des diplômés des écoles).
Quant à l'aspect "élitiste" des grandes écoles, les personnes interrogées sont majoritairement en accord avec ce caractère sélectif. Ils ont en ligne de mire le marché du travail. 72% à pensent qu’une formation qui sélectionne les étudiants leur donne plus de chances de trouver un emploi.
La CGE en conclut que le modèle des grandes écoles restent largement apprécié, mais que l’urgence est de faire tomber les freins et autocensures qui en limitent l’accès.
Une journée d’information et de débats est prévue à Paris le 12 mai. Au menu : des thèmes valorisants pour les écoles (la performance des enseignements…), mais aussi la mixité sociale et le financement de l’enseignement supérieur.
Thierry Lucas
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