Solvay prêt à quitter Inovyn
Le départ du groupe belge d'Inovyn devrait s'effectuer de manière anticipée. Initialement, Solvay comptait se désengager de sa coentreprise à parts égales avec Ineos en juillet 2018, trois ans après la création de ce géant européen des chlorovinyliques. Selon Jean-Pierre Clamadieu, président du comité exécutif de Solvay, l'intégration rapide des équipes et des actifs « permet d'envisager une sortie anticipée » d'Inovyn. Le chimiste belge pourra ainsi mieux se concentrer sur la « transformation du portefeuille du groupe, tout en réalisant une première étape de désendettement », ajoute Jean-Pierre Clamadieu. La reprise de la totalité du capital d'Inovyn par Ineos devrait se finaliser au second semestre 2016, « sous réserve de la finalisation des accords définitifs et de l'obtention des autorisations réglementaires habituelles », précise Solvay. Le groupe belge recevrait dans ce cadre un paiement complémentaire de 335 millions d'euros. Se retrouver seul à la destinée d'Inovyn semble ravir Ineos. Jim Ratcliffe, président du pétrochimiste européen estime que les « activités chlorovinyls sont clés pour les entreprises pétrochimiques telles que la nôtre ». Constitué à partir d'actifs d'Ineos, de Solvay, de BASF, de Tessenderlo ou encore de Norsk Hydro, Inovyn est aujourd'hui un acteur recensant 4 300 salariés, disposant de 18 sites de production dans 8 pays européens, et affichant un chiffre d'affaires annuel d'environ 3,5 Mrds € et une production d'environ 40 millions de tonnes par an.