Société Générale accepte la sanction de l'UE sur les taux
PARIS (Reuters) - Société générale a annoncé mercredi accepter l'amende infligée par la Commission européenne pour entente illicite sur le marché des produits dérivés financiers, ajoutant qu'elle ne remettait pas en cause ses objectifs.
Plus tôt dans la matinée, la Commission européenne avait annoncé avoir sanctionné six banques dans le cadre de cette enquête pour manipulation de taux d'intérêt. La Société générale a été condamnée à s'acquitter de 445,9 millions d'euros.
"Société Générale vient de conclure une transaction avec la Commission européenne suite à ses investigations en matière de concurrence sur l'Euribor qui prévoit le versement d´un montant de 445,9 millions d'euros au titre de faits remontant à la période mars 2006-mai 2008", souligne la Société générale dans un communiqué.
"Les faits répréhensibles concernent essentiellement un salarié qui a quitté Société générale en septembre 2009. L'opérateur de marché en question a agi à l'insu de sa hiérarchie et du management de la banque", a ajouté la banque.
POURSUITE DE L'ENQUÊTE POUR CASA
"Le montant dû au titre de cette transaction ne remet pas en cause les objectifs financiers du groupe pour 2013", ajoute Société générale.
Une porte-parole du groupe a précisé que la banque voulait être en mesure d'afficher un ratio core tier one Bâle III proche de 10% au 31 décembre. Celui-ci atteignait 9,9% au 30 septembre.
La banque n'a pas communiqué d'objectif de rentabilité pour 2013 mais vise, "à horizon fin 2015", un rendement des capitaux propres (ROE) de 10%.
La procédure de la Commission européenne se poursuit à l'encontre du Crédit agricole, de HSBC et de JPMorgan.
Interrogé le 7 novembre sur la perspective d'une éventuelle amende de la Commission dans le cadre de l'enquête, le directeur général de Crédit agricole S.A., Jean-Paul Chifflet, avait répondu que son établissement avait un "très bon dossier."
"J'ai refusé l'idée d'une transaction qui eut constitué une reconnaissance de responsabilité, ce qui n'a pas lieu d'être", avait-il dit.
Personne n'était joignable pour un commentaire chez CASA mercredi.
Vers 14h00, l'action Société générale reculait de 2,1% à 39,95 euros à la Bourse de Paris. L'indice sectoriel des banques de la zone euro cédait 1,4% au même moment.
Matthias Blamont, édité par Jean-Michel Bélot