SocGen creuse ses pertes à cause des dépréciations et du COVID-19
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\ 05h27
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La troisième banque française par la capitalisation boursière, après BNP Paribas et Crédit agricole SA, indique dans un communiqué avoir enregistré sur le trimestre une dépréciation d'écart d'acquisition de 684 millions d'euros.
Une seconde charge de 650 millions d'euros a également été passée pour dépréciation d'impôts différés.
Au deuxième trimestre, la perte nette s'élève du coup à 1.264 millions d'euros. Hors dépréciations, le résultat net ressort à 70 millions d'euros.
Dans le contexte de la crise économique, qui fait craindre des défauts de paiements et des reports d'échéance de remboursement, les provisions pour mauvaises créances ont grimpé à 1.279 millions d'euros sur le trimestre écoulé contre 314 millions un an plus tôt et 820 millions au premier trimestre.
Dans la banque de financement et d'investissement (BFI), les produits structurés ont continué de souffrir de l'annulation des paiements de dividendes, la banque soulignant toutefois une reprise progressive de l'activité à la mi-mai.
En revanche, à l'instar des banques américaines et de son concurrent BNP Paribas, le trimestre a été meilleur sur les activités taux, crédit et change avec une hausse de 38,1% des revenus.
Les produits structurés ont du coup plombé le trading actions où les revenus ont reculé de 79,5% après un plongeon de 99% entre janvier et mars.
(Maya Nikolaeva et Matthieu Protard, édité par Jean-Michel Bélot)