[SNCF] Edouard Philippe recevra les syndicats le 7 mai... avant une possible "journée sans cheminot" le 14
[ACTUALISE] Les syndicats de la SNCF ont dit ne plus vouloir discuter avec Elisabeth Borne, ministre des Transports, et en appellent à Edouard Philippe. Le Premier ministre fait un pas vers eux, et les recevra en rencontres bilatérales le 7 mai. Ceux-ci prévoient une journée d'action le 14 mai si de véritables négociations incluant l'Etat et la SNCF ne sont pas ouvertes.
L’intersyndicale SNCF avait interpellé par courrier Edouard Philippe le 20 avril dernier, lui demandant de discuter directement avec eux, alors que la concertation était jusque-là menée par la ministre des Transports Elisabeth Borne. Après s'être entretenu lundi 23 avril au soir avec cette dernière, le Premier ministre accède – en partie - à leur requête. Il l’explique dans un courrier adressé aux syndicats le 24 avril – le jour même où ils sont réunis pour décider de la suite du mouvement.
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Edouard Philippe propose de recevoir les syndicats en rendez-vous bilatéraux le 7 mai, aux côtés d’Elisabeth Borne. Mais d’ici là, il invite les syndicats à "respecter les concertations poursuivies au sein de l’entreprise, de la branche et auprès de la ministre des Transports". Le Premier ministre estime au passage que l’annonce, le 19 avril, de la fin de l’embauche au statut à la SNCF le 1er janvier 2020 n’était pas une surprise. "Cette date avait été abordée lors des concertations préalables du 17 avril auxquelles vous participez : sa confirmation publique le lendemain ne constituait donc pas une surprise", écrit-il.
La reprise de la dette, un "effort supplémentaire pour les contribuables"
Le Premier ministre confirme enfin que l’Etat "prendra ses responsabilités concernant le traitement de la dette de la SNCF". L’annonce de la reprise progressive de la dette dès le 1er janvier 2020 "demandera un effort supplémentaire des contribuables qui apportent déjà chaque année plusieurs milliards d’euros au financement du système ferroviaire (…) Dans ce contexte les efforts de productivité engagés par la SNCF sont nécessaires pour compléter l’engagement des Français et assurer la pérénnité de l’entreprise", explique-t-il.
Possible journée "sans cheminot" le 14 mai
Les quatre syndicats représentatifs de la SNCF actent, ce 25 mai, la reprise en main du dossier par Edouard Philippe. "Cela est à mettre au crédit de la mobilisation des cheminots", se félicite Laurent Brun de la CGT cheminots. "Cela nous permettra d'avoir comme interlocteur le décideur du projet". Mais sans ouverture de véritables négociations et modification du contenu de la loi, le mouvement social va se poursuivre, voire s'amplifier, préviennent les syndicats. "Nous demandons la tenue de négociations en tables rondes tripartites (avec le patronat, donc la SNCF, NDR) à l'issue des rencontres bilatérales du 7 mai", explique Laurent Brun au nom de l'intersyndicale.
Pour mettre la pression sur le gouvernement, les syndicats appellent à un rassemblement le 3 mai, à Paris et en régions, et envisage d'organiser une "journée sans cheminot" le 14 mai si elle n'obtient pas satisfaction lors de son rendez-vous avec le Premier ministre. Un changement du calendrier de "grèves perlées" jusqu'à fin juin n'est cependant pas envisagé pour le moment.
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