SNC-Lavalin a été désigné par l’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra) pour réaliser les études d’avant projet relatives à la conception des installations de surfaces du projet français Cigéo, un centre de stockage profond des déchets radioactifs.
Dans le cadre de celui-ci, l’ingénieriste, mandataire du groupement, assurera, la maîtrise d’œuvre du sous-système de ces installations conventionnelles de surface comportant à la fois l’aménagement des zones d’activités de surfaces (zone puits et zone descenderie), ainsi que l’ensemble des bâtiments supports à l’activité (bureaux, poste de contrôle, restaurant d’entreprise, bâtiments de maintenance,…).
Plus de trois ans et demi d'études nécessaires
D’un montant global de 6,8 millions d’euros, les études relatives à ces aménagements se dérouleront sur 44 mois et seront menés principalement par les équipes de SNC-Lavalin d’Ivry et de Reims. "Elles mobiliseront également les compétences d’autres ingénieurs du groupe qui comptent plus 1600 salariés en France , précise Ludovic Vaz, patron des activités bâtiments.
Le siège européen de ce groupe international est en effet à Paris. "C’est un projet complexe qui fera travailler une multiplicité d’acteurs dans un environnement contraint et spécifique", souligne Ludovic Vaz. Ce sera une première en France pour un projet emblématique, mais il s’inscrit dans le cadre des activités nucléaires du groupe (exploitation d’installations nucléaire en Roumanie).
"SNC-Lavalin, organisé par grandes régions géographiques, exerce son activité dans trois grands secteurs : l’énergie, les infrastructures et les ressources naturelles. Il travaille notamment dans les domaines des déchets, des mines et des tunnels" indique-t-il. Mais également dans le secteur de la concession en France, où il gère seize aéroports.
Une référence mondiale du stockage de déchets nucléaires
Rappelons que Cigéo (Centre industriel de stockage géologique) est conçu pour stocker les déchets hautement radioactifs et à durée de vie longue produits par l’ensemble des installations nucléaires françaises. Il doit être implanté dans l’Est de la France, à la limite des départements de la Meuse et de la Haute-Marne. Il sera composé d’installations de surface, notamment pour accueillir et préparer les colis de déchets et pour réaliser les travaux de creusement et de construction des ouvrages souterrains. Le stockage sera réalisé dans des installations souterraines, situées à environ 500 mètres de profondeur, dans une couche de roche argileuse imperméable.
Il constituera sans doute dans les prochaines années, l’une des références mondiales dans le domaine du stockage géologique. Une référence que peu de concurrents de la filiale du groupe basé à Montréal pourront afficher.
Didier Ragu