SKF annonce 1 500 suppressions de postes
La nouvelle direction de SKF restructure le leader mondial des roulements, mais la production est épargnée. En France, l'effectif est passé de 4 300 à 3 600 salariés en trois ans.
Le changement de directeur général à la tête de SKF rejaillit sur l'organisation de l'équipementier industriel suédois. Lors de la présentation annuelle des comptes mercredi à Stockholm, le numéro un mondial des roulements à billes a annoncé 1 500 suppressions de postes dans le monde, notamment dans les strates d'encadrement.
En fait, cette réorganisation est à l'œuvre depuis septembre avec l'arrivée d'Alrik Danielson à la place de Tom Johnston. Le nouveau DG a mis l'accent sur l'opérationnel. Il a commencé par réduire le board de 17 à 6 dirigeants. Et les quatre activités de SKF sont réduites à trois. Les entités industrie et services de rechange fusionnent, ce qui génère des synergies.
Le siège de SKF en Suède perd ainsi 200 postes, celui de l'Allemagne une centaine. "Des discussions sont en cours dans tous les pays", indique une porte-parole de SKF en France.
Une restructuration déjà en œuvre en France
Dans l'Hexagone, cette restructuration est déjà à l'œuvre depuis six mois sous le nom de SKF France 2016. L'industriel suédois n'a plus que 9 usines au lieu de 11 en 2013. Saumur (Maine-et-Loire) et Dunkerque (Nord) ont fermé. Et l'an passé, il a vendu la moitié de son site de Saint-Vallier (Drôme) à l'américain PCC, soit 300 salariés en moins dans l'effectif SKF en France, qui est désormais de 3 600 personnes, contre plus de 4200 il y a trois ans.
L'usine principale du suédois en France, à Saint-Cyr-sur-Loire, près de Tours (Indre-et-Loire), récupère actuellement des productions de roulements à billes de Saumur, ainsi que des joints fabriqués à Dunkerque. En Anjou, 70% des 115 salariés ont suivi à Saint-Cyr-sur-Loire, qui emploie plus de 1 250 salariés. Des productions résiduelles qui étaient conservées au siège France de Montigny-le-Bretonneux (Yvelines) rejoignent aussi la Touraine, où l'usine bénéficie d'un investissement de 8 millions d'euros.
Autre modification du périmètre industriel de SKF en France, dans la filière gaz et pétrole. Face à une baisse des commandes dans ce secteur, l'usine S2M de Vernon (Eure) perd une vingtaine de salariés, sur 240.
SKF, qui emploie 48 600 personnes dans le monde, vise une "amélioration de la productivité de 7,5 % dans les deux années à venir", a annoncé Alrik Danielson aux analystes de la bourse de Stockholm, alors que le chiffre d'affaires a progressé de 12 %, à 7,6 milliard d'euros. Le bénéfice net a quintuplé en 2014, atteignant 494 millions d'euros.
Stéphane Frachet
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