Après la fusion de Lafarge et Holcim en début de mois et l'acquisition de SFR par Numericable, c'est au tour d'Alstom de venir préoccuper Arnaud Montebourg. Suite aux rumeurs de rachat de l'industriel français par l'américain General Electric, le ministre de l'Economie avait indiqué, dans le Monde du 25 avril, que "le gouvernement travaille à d'autres solutions et éventualités que celles imaginées seules et sans que le gouvernement n'en ait été informé par Alstom."
Des solutions qui pourraient venir de l'Allemagne. En effet Bercy se serait tourné vers le Siemens pour trouver une issue européenne à l'affaire rapportait samedi soir le Figaro. Une information confirmée par la lettre adressée ce dimanche 27 avril par le géant allemand au conseil d'administration d'Alstom pour lui signifier qu'il est prêt "à discuter de futures opportunités stratégiques". Le groupe céderait le TGV allemand et ses locomotives à Alstom et rachèterait les activités énergies du français.
Un plan qui collerait parfaitement avec la "grande entreprise franco-allemande pour la transition énergétique" qu'appelait François Hollande de ses vœux lors de sa conférence de presse, le 14 janvier. Mais il va falloir agir vite. Le patron de GE est attendu ce dimanche après-midi à Paris pour participer à un conseil d'administration d'Alstom. Le français pourrait lui céder l'ensemble de ses activités dans l'énergie pour quelque 13 milliards de dollars (9,4 milliards d'euros).
Avec Reuters