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Bouygues touchera jusqu'à 500 millions d'euros avec la fusion Siemens Alstom
Siemens Alstom, la future entreprise ferroviaire à l’accent allemand
La décision attendue a eu lieu mardi 26 septembre 2017 dans la soirée. Alstom et Siemens ne feront plus qu’un dans le ferroviaire avant la fin de l’année 2018 au plus tard. Le groupe allemand deviendra l’actionnaire majoritaire.
La décision était attendue depuis quelques jours. Un conseil d’administration d’Alstom tenu dans un lieu éloigné du siège a finalement approuvé à l’unanimité, mardi 26 septembre dans la soirée, le protocole d’accord pour engager cette fusion avec son concurrent allemand. Outre-Rhin, le même enthousiasme a été enregistré par le Conseil de surveillance pour accepter la naissance d’un grand groupe ferroviaire européen, à consonance allemande… sous le nom de Siemens Alstom.
Dans un communiqué commun, les deux groupes annoncent : "Aujourd'hui, Siemens et Alstom ont signé un protocole d'accord pour combiner les activités mobilité de Siemens, incluant sa traction ferroviaire, avec Alstom. La transaction réunit deux acteurs innovants du marché ferroviaire au sein d’une entité qui offrira de la valeur pour les clients et un potentiel opérationnel unique. Les deux activités sont largement complémentaires en termes d'activités et de présence géographique. Siemens recevra des actions nouvellement émises dans l’entreprise combinée représentant 50% du capital d’Alstom sur une base entièrement diluée."
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Le carnet de commandes d’Alstom plus rempli que celui de Siemens
Le groupe allemand devient donc l’actionnaire majoritaire et l’Etat français se retire. "Dans ces conditions, l’Etat n’exercera pas son option sur les titres détenus par le groupe Bouygues", annonce le ministre de l’Economie. Le groupe Bouygues s’est engagé à conserver ses actions jusqu’à l’Assemblée générale extraordinaire appelée à approuver l’opération et au plus tard le 31 juillet 2018.
Le poids de Siemens surprend quand on sait qu’Alstom pèse le même poids que les activités ferroviaires de Siemens et que le carnet de commandes du français est nettement plus garni (34,8 milliards d’euros contre 26 milliards).
Les garanties concernent notamment le maintien de l’emploi pendant quatre ans. Un engagement qui a été si souvent renié dans le passé qu’il est logique qu’il provoque des inquiétudes chez les salariés d’Alstom. "Nous avons 9 000 emplois en France auxquels il faut ajouter les sous-traitants. La filière française ne peut pas être rayée de la carte. C’est à l’Etat stratège de s’engager", demandait Patrick de Cara, délégué syndical CFDT au siège social d’Alstom peu de temps avant l'annonce.
En dehors d’une filière industrielle historique, qui semble quitter le giron de la France, à la CFDT, on s’inquiète pour le site de Belfort qui va "être menacé par les locomotives de Siemens. Il faut engager sa diversification pour le pérenniser". D’autres sites pourraient être menacés à terme en France et en Allemagne car les deux entreprises, si elles semblent complémentaires d’un point de vue géographique, sont concurrentielles sur une grande partie de leur gamme : locomotives, signalisation, trains à très grande vitesse, tramways,…
"Un nouveau champion européen pour le long terme"
Dans ce même communiqué, Joe Kaeser, le PDG de Siemens évoque une "fusion franco-allemande entre égaux [qui] envoie un signal fort à bien des égards. Nous mettons l’Europe en œuvre et ensemble avec nos amis d’Alstom, nous créons un nouveau champion européen dans l'industrie ferroviaire pour le long terme.[…] Le marché mondial a changé de manière significative au cours de ces dernières années. Un acteur dominant en Asie a modifié la dynamique du marché mondial et la digitalisation impactera l'avenir de la mobilité."
Du côté français, Henri Poupart-Lafarge, Président Directeur Général d’Alstom déclare : " Aujourd'hui est un moment clé de l'histoire d'Alstom, qui confirme sa position de plateforme de consolidation du secteur ferroviaire."
Du côté du gouvernement, c’est le même enthousiasme. Dans un communiqué, le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire "se réjouit de l’intérêt de cette opération tant du point de vue industriel qu’en termes de préservation de l’emploi. Siemens s’est notamment engagé formellement sur : la localisation du siège du groupe et la cotation en France, la nomination du directeur général d’Alstom à la tête du nouvel ensemble, la préservation des emplois et des sites industriels français ainsi que le maintien des investissements de la recherche et du développement en France. Ces engagements sont pris pour une période de quatre ans à compter de la réalisation effective du rapprochement."
Fin 2018 au plus tard
"En France, Alstom et Siemens vont lancer la procédure de consultation et d’information de leurs comités d'entreprise selon la loi française avant la signature des documents contractuels. Si Alstom décidait de ne pas poursuivre l’opération, elle devrait payer une indemnité de rupture de 140 millions d’euros", préviennent les deux entreprises.
La nouvelle entité comptera plus de 62 000 salariés dans une soixantaine de pays avec un chiffre d’affaires de 15,3 milliards d’euros, un résultat d’exploitation de 1,2 milliard d’euros, une marge d’exploitation de 8 % et surtout un carnet de commandes de 61,2 milliards d’euros. Siemens Alstom verra le jour au plus tard fin 2018 et sera dirigé par Henri Poupart-Lafarge.
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