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Officiel depuis mardi 26 septembre au soir, le processus qui doit amener à la prise de contrôle de la nouvelle entreprise ferroviaire européenne attire les plus vives réactions syndicales et politiques.
Ce mercredi 27 septembre 2017, sur le coup de midi, les deux patrons de Siemens et d’Alstom ont parlé pendant une heure devant la presse internationale pour expliquer leur vision de "ce champion européen de la mobilité", selon les termes de Joe Kaeser, le patron du groupe allemand qui s’est empressé d’ajouter qu’il s’agissait "d’une fusion entre égaux", même s’il reconnaissait que Siemens aurait la moitié du capital et peut-être un peu plus. Henri-Poupart Lafarge décrit cette fusion comme une opportunité , "la principale priorité" et "le meilleur deal pour la consolidation de notre industrie".
Les deux patrons ont mis en avant la complémentarité géographique mais aussi en termes de produits. La possibilité de développer davantage d’innovation pour mieux répondre aux clients et accélérer la digitalisation de leurs métiers. Ils ont assuré vouloir continuer à construire des TGV des deux côtés de la frontière. Des déclarations qui n’ont pas convaincu l’opposition politique au gouvernement et les syndicats.
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Le retrait de l’Etat français ne rassure pas. Et "l’actionnaire Bouygues qui a touché un sacré magot avec la reprise des activités énergie par General Electric, sans avoir jamais mis la moindre goutte de béton dans les centrales", explique Laurent Desgeorge, délégué syndical central de la CFDT, va de nouveau toucher un pactole s’il revend ses actions avant la fusion.
Les salariés s’inquiètent pour quelques sites comme Belfort, Saint-Ouen et Villeurbanne, qui produisent locomotives et signalisation. Là, où Siemens est très fort. Les sites italiens sont également cités comme fragiles. Et surtout, "les engagements pris pour les quatre prochaines années n’entreront en vigueur qu’après la fusion. Quid de ce qui se passera entre-temps ? s’inquiète Laurent Desgeorge.
L’inquiétude concerne certains sites et les effectifs. On a réussi à contrer la décision d’Henri Poupart-Lafarge sur Belfort, mais là ils pourront effectuer des ajustements sur les effectifs. A nous d’être réactifs." Les syndicats sont inquiets et seront particulièrement vigilants au moment du processus d'information-consultation des personnels au niveau européen qui doit démarrer le 5 octobre à Katowice (Pologne).
Peur sur l'emploi
Au niveau des politiques, la méfiance est parfois encore plus grande. Fabien Roussel, député PCF du Nord va jusqu’à demander une commission d’enquête parlementaire sur la fusion. "Devant la casse sociale qui s’annonce, le député communiste du Nord, Fabien Roussel demande la création d’une commission d’enquête parlementaire afin d’auditionner notamment les PDG d’Alstom, de Bombardier, de Siemens, le Ministre de l’Economie, les banques Rothschild et Bnp et faire toute la lumière sur les circonstances de ce rapprochement et les responsabilités du gouvernement dans cette décision prise sans concertation avec les salariés, les élus locaux et la représentation nationale", précise son communiqué.
Des députés de la France insoumise parlent d’une vente à la découpe de l’industrie française. L’ancien ministre LR, Eric Woerth demande des explications au ministre de l’Economie. Le futur patron des Républicains, Laurent Wauquiez est le plus virulent comme à son habitude. "C'est l'Allemagne qui rachète la France et Monsieur Macron nous brade", martèle-t-il.
Si les inquiétudes sur la pérennité des sites et de l’emploi est plus que légitime. Dans le cas de fusions ou de rachats, les engagements pris sont rarement tenus - On vient de le voir avec Nokia et Alcatel et G.E. et Alstom (déjà)- mais chacun reconnait que des regroupements étaient nécessaires dans le ferroviaire pour contrecarrer la puissance chinoise. Et Alstom finit de payer tous les errements stratégiques depuis une vingtaine d’années…
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