[SIA 2018] Connecté, moderne, qualitatif… Les agriculteurs veulent montrer une autre image de leur métier
Comme tous les ans, l’agriculture tiendra salon à Paris du 24 février au 4 mars. Cette année, les organisateurs souhaitent reconnecter l’événement aux enjeux sectoriels en insistant sur la digitalisation. Le ministre de l'Agriculture Stéphane Travert, lui, annonce son intention d'emménager temporairement porte de Versailles avec son équipe.
Mis à jour
11 janvier 2018
Promis, le Salon international de l’agriculture (SIA), dont la 55e édition se tiendra du 24 février au 4 mars à Paris, ne sera pas "hors sol". "Le salon est connecté à l’actualité. On va y retrouver les débats actuels. Les consommateurs peuvent prendre part à un certain nombre d’expériences contributives sur le web, dans les circuits courts ou avec de nouvelles marques : le collectif est important. Les agriculteurs entre eux, les agriculteurs avec les consommateurs, l’agriculteur avec les pouvoirs publics seront nos trois angles phares", assure sa directrice, Valérie Le Roy. Avec ses plus de 1000 exposants, 4050 animaux de plus de 360 races et 630 000 visiteurs attendus (un chiffre stable), la grand-messe annuelle de l’élevage, des produits régionaux et des organisations agricoles demeure un passage obligé, notamment pour les politiques.
Délocalisation d'un ministère
Comme en écho, le ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation Stéphane Travert annonçait le 11 janvier son intention de rompre avec les visites "one shot", en installant porte de Versailles son cabinet et une partie des membres centraux de l’administration. "Un salon, c’est un rendez-vous qui se prépare, comme un rendez-vous galant. Il le faut pour que la fête soit belle, pour que les délégations étrangères puissent y trouver de nouveaux partenaires… explique le ministre. L’aventure collective, c’est ce que nous avons montré pendant les Etats généraux de l’alimentation : l’agriculture, c’est de la cohésion. Elle entraîne toute une population derrière elle."
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Le Salon de l'agriculture compte s’extirper d’une image trop idéalisée du secteur : "l’agriculture française est dans un contexte difficile - météo, marchés mondiaux bas dans plusieurs secteurs, fin des quotas laitiers et sucriers. Néanmoins, le salon est une caisse de résonance formidable pour faire valoir les atouts de l’agriculture française et les outils mis en place pour répondre aux attentes : il y a une dizaine d’années, produire plus ; aujourd’hui, produire mieux, abonde Jean-Luc Poulain, président du Salon de l’agriculture et du Comité national des expositions et concours agricoles. Les Français doivent quitter l’image d’Epinal de l’agriculture. La réalité, c’est le numérique, le regroupement des moyens…"
L'accent mis sur le digital et la formation
Pour ce faire, deux nouveaux secteurs sont créés. Le premier, "Agri 4.0", mettra à l’honneur le digital sur 500 m², contre 95 m² pour les exposants qui se sont aventurés sur cette thématique il y a trois ans. Les 20 adhérents de l’association La Ferme digitale, la plateforme de prêts Agrilend, Saipol (filiale huiles végétales d’Avril) et l’éditeur de logiciels SAP y seront présents. Parallèlement, une zone regroupant 13 exposants issus de l’emploi et de la formation sera signalée sous la bannière "Agri’recrute". "On vient au salon enfant, on vient moins adolescent, puis on revient avec ses propres enfants. Les jeunes sont nés avec la digitalisation et s’intéressent à nos métiers pour leur avenir. On a également la déclinaison "jeunes" du Concours général agricole : 11 000 jeunes sont en train de se préparer pour les Trophées des lycées agricoles", poursuit Valérie Le Roy. Un programme d’ateliers sera par ailleurs prévu par les organisateurs du salon à destination des 30 000 visiteurs professionnels, dont près de la moitié sont exploitants agricoles ou professionnels de l’élevage.
A l’exception de ces nouveautés, le salon restera classique sur la forme – les filières de l’élevage dans le hall 1 ; la filière équine, les cultures végétales et le jardin dans les étages du hall 2 ; les produits régionaux qui prennent la suite dans le hall 3 ; les institutions et organisations professionnelles dans le hall 4 ; l’outre-mer dans le hall 5 et les canins et félins dans le hall 7, passant (presque) outre l’imposant plan de rénovation du Parc des expositions.
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Tous les champs sont obligatoires
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