Selon l’Union Européenne, la France prend trop de temps pour ouvrir ses barrages hydroélectriques à la concurrence
Depuis 7 ans, la France reporte l’ouverture à la concurrence des concessions de ses barrages hydroélectriques. La solution de sociétés d’économie mixte promue par Paris ne convient pas à Bruxelles.
Auditionnée jeudi 1er décembre par la commission des Affaires économiques, la commissaire européenne à la concurrence Margrethe Vestager a estimé que la France ne met pas assez vite en place l’ouverture à la concurrence dans le secteur de l’hydroélectricité en France. "Nous discutons avec le gouvernement français depuis plus d'un an. Il y a une bonne coopération, mais nous n'avons pas beaucoup avancé", juge la responsable européenne.
C’est un véritable serpent de mer qui dure maintenant depuis près de 7 ans. Dans le cadre de l’ouverture des marchés de l’énergie, la France avaient lancé en 2009 un projet de mise en concurrence des concessions de 5 000 des 25 000 MW de barrages hydrauliques français. Ceux-ci sont détenus par l’Etat et opérés à 87 % par EDF, le reste par Engie.
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Des sociétés d’économie mixte
Mais le projet avait avorté après des protestations industrielles et politiques dénonçant la possibilité que ces actifs remboursés et hyper rentables partent dans des mains étrangères. L’ancienne ministre de l’Energie Delphine Batho avait repoussé ce projet suite aux résultats d’une enquête parlementaire qui s’était opposée au principe de cette ouverture.
En octobre 2015, l’Union Européenne avait fini par mettre la France en demeure de procéder à cette mise en concurrence de la production électrique. La ministre de l’Environnement, Ségolène Royal, s’était alors engagée à lancer la création de sociétés d’économie mixte (SEM) détenues majoritairement par l’Etat et un acteur privé. Cette solution ne convient pas à Bruxelles qui craint que la France utilise ce système pour favoriser ses opérateurs nationaux. La commisson souhaite que la France procède à des appels d'offres quand un barrage arrive en fin de concession.
Selon l’Union Européenne, la France prend trop de temps pour ouvrir ses barrages hydroélectriques à la concurrence
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