Tout le dossier Tout le dossier
-
Energie
Le nucléaire en marche vers la transparence ?
-
Equipement de sécurité
2015, année zéro de la prolongation nucléaire
-
Nucléaire
"Il faut bâtir de nouvelles centrales nucléaires", affirmait Ségolène Royal en 2015
-
Éco - social
L'action EDF bondit en Bourse... portée par les propos de Ségolène Royal
-
Nucléaire
Gérard Mestrallet prudent sur la construction de nouveaux réacteurs nucléaires en France
-
Energie
Quand Yannick Jadot répondait aux propos de Ségolène Royal dans L'Usine Nouvelle
-
Nucléaire
Ségolène Royal répond à la polémique soulevée par ses propos sur le nucléaire
-
Nucléaire
L’Allemagne interpelle Ségolène Royal sur la fermeture de Fessenheim
Ségolène Royal répond à la polémique soulevée par ses propos sur le nucléaire
Ségolène Royal, ministre de l’Ecologie, du Développement durable et de l’Energie, refuse la polémique créée par ses récents propos publiés dans les colonnes de L'Usine Nouvelle. Elle assure que sa volonté de prolonger et de renouveler le parc de réacteurs français n’est pas en contradiction avec la loi de transition énergétique.
Dans une interview parue le 13 janvier sur le site usinenouvelle.com, Ségolène Royal, la ministre de l’Ecologie, du Développement durable et de l’Energie, affirme vouloir prolonger certains réacteurs nucléaires au-delà de 40 ans et programmer la construction d’une nouvelle génération de centrales. Suite aux réactions d’associations écologistes et d’élus d’EELV, la ministre a publié un communiqué mercredi 14 janvier, dans lequel elle affirme que "polémiquer n’a pas lieu d’être car les propos tenus sont conformes à la Loi de transition énergétique".
Interviewée sur France Info, la députée EELV de Paris, Cécile Duflot, affirme: "On est dans un temps de rassemblement et de gravité. Pour être franche, c'est difficile pour moi de sauter sur ce cheval-là, j'ai été comme tous les Français très ébranlée par ce qui s'est passé". La ministre y répond en affirmant que "l’interview à l’Usine Nouvelle a été acceptée il y a plusieurs semaines, bien avant les tragiques événements de la semaine passée". En effet, la rédaction de l’Usine Nouvelle et le cabinet de la ministre s’étaient entendus sur le principe de cet entretien dès le mois de décembre 2014. L’interview a eu lieu le 8 janvier.
VOS INDICES
source
Concernant le fond, Cécile Duflot affirme qu’"après le vote de la loi sur la transition énergétique, je regrette infiniment les propos de Ségolène Royal. (...) Comme elle nous avait donné l'habitude d'être moderne sur ces sujets, je trouve cela dommage, très dommage". De son côté, Yannick Jadot, député européen d'Europe Ecologie-Les Verts (EELV), contacté par l’Usine Nouvelle, dénonce "une réécriture scandaleuse de l’histoire, des engagements du candidat Hollande et de la loi de transition énergétique. Fessenheim sera donc fermé après le quinquennat de François Hollande, ce qui représente une trahison des promesses de campagne".
La ministre persiste et signe
La ministre, loin de se dédire, y répond point par point. Concernant la part de l’atome dans le paysage français elle affirme que "l’énergie nucléaire est maintenue dans ce mix, mais sa part diminue pour atteindre 50 % à l’horizon 2025 dans la production d’électricité, avec une large place donnée aux énergies renouvelables".
Au sujet de la prolongation de certains réacteurs nucléaires, la ministre précise qu’"en 2025, l’âge moyen du parc nucléaire sera de 40 ans et serait de 50 ans, en 2035, sous réserve de l’accord de l’ASN (autorité de sûreté nucléaire) sur la prolongation de la durée de vie des centrales. En cohérence avec le maintien d’une part d’énergie nucléaire dans le mix énergétique français, nos entreprises (EDF, AREVA, CEA) travaillent donc, comme je l’ai dit lors du débat à l’Assemblée Nationale, sur les réacteurs futurs qui pourront remplacer, au sein des sites actuels, une partie des réacteurs qui ne pourront plus être prolongés".
Elle précise même ce que pourrait être la future génération de réacteurs : "Il s’agit à la fois de tirer parti des retours d’expérience des réacteurs de troisième génération (EPR, ATMEA) et de travailler sur une quatrième génération de réacteurs consommant beaucoup moins de combustibles et les recyclant, générant des déchets en moindre volume et moins nocifs (démonstrateur ASTRID du CEA)". Ségolène Royal semble donc exclure la construction de nouveaux EPR, réacteur de 3e génération, sur le sol français.
Ludovic Dupin
3Commentaires
RéagirPARCOURIR LE DOSSIER