Ségolène Royal annonce une extension du périmètre de protection autour des centrales nucléaires
La ministre de l’Environnement, Ségolène Royal, a annoncé ce 26 avril que les périmètres de protection autour des centrales nucléaires passeront de 10 à 20 kilomètres. Une déclaration intervenue en pleine conférence environnementale et le jour du trentième anniversaire de l’accident de Tchernobyl.
Alors que l’on célébrait le trentième anniversaire de la catastrophe de Tchernobyl, Ségolène Royal s’est exprimé sur le nucléaire en marge de la conférence environnementale. La ministre de l’Ecologie, de l’Environnement et de l’Energie a décidé "d’étendre le rayon des périmètres des plans particuliers d’intervention (PPI) de dix à vingt kilomètres".
Ces PPI permettent de protéger la population face aux risques d’installations industriels à l’échelle locale. Dans le cas des centrales nucléaires, il prévoit notamment la mise à disposition de comprimés d’iode à prendre, à la demande du préfet, en cas d’accident nucléaire.
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"Ce n’est pas suffisant"
A la suite de cette annonce, l’ONG Sortir du nucléaire a regretté que la ministre de l’Environnement "se contente de jeter des miettes". Pour l’organisme, "le périmètre de 10 km était certes dérisoire, mais 20 km restent notoirement insuffisants". L’association Greenpeace a, quant à elle, dénoncé "de la poudre aux yeux".
En janvier 2016, au lancement de la campagne de distribution des comprimés d’iode, l’Acro (Association pour le Contrôle de la radioactivité dans l’Ouest) faisait déjà partie des nombreuses associations qui avaient demandé une extension du périmètre des PPI. Pour son président, David Boilley, "cela va dans le bon sens" bien que "ce ne soit pas suffisant".
Il salue néanmoins la volonté de Ségolène Royal "d’harmoniser" les périmètres français avec ceux des pays frontaliers même si "en Suisse, les PPI vont jusqu’à 50 km autour des centrales" et que "la Belgique mène des discutions pour augmenter le périmètre des PPI, actuellement de 20 km."
Vers une importante réorganisation ?
La ministre a également déclaré que le secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale allait "mettre en place cette décision". Mais pour le moment "aucune modalité n’a été dévoilée", explique l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN), "satisfaite de l’annonce".
La principale conséquence de l’extension des PPI en France sera l’augmentation des comprimés d’iode distribués à la population. Pourtant, aucun maillon de la chaîne allant de la production au financement de ces comprimés n’a été prévenu.
Seule détentrice de l’autorisation de mise sur le marché, la pharmacie centrale des armées, à Fleury-les-Aubrais (Loiret) près d’Orléans, produit les comprimés d’iode. Cette décision n’impacte, pour le moment, pas leur production ou leur gestion des stocks.
EDF, exploitant du parc nucléaire français, doit financer les campagnes de distribution puisqu’il est le créateur de risque. Mais la société estime ne pas avoir de commentaire particulier à faire et assure qu’elle "s’adaptera en fonction des instructions".
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