Securitas France dément "embaucher à tour de bras"
Le leader mondial de la sécurité privée, le groupe suédois Securitas, dément les informations parues le 19 novembre dans la presse affirmant qu’il recrute du personnel "à tour de bras" pour faire face à l’explosion de la demande de renforts suite aux attentats de Paris. Des recrutements en urgence présenteraient trop de risque d'infiltration par des terroristes.
Coordinateur de site Securitas à Carrefour Ivry le 29/07/2011© William Beaucardet/Andia
Le groupe de sécurité privée Securitas réaffirme son engagement fort à se protéger des risques d'infiltration en ne faisant appel, pour les importants renforts exigés par la situation post-attentats à Paris, qu'à des personnels déjà connus.
"Comme toutes les entreprises de sécurité privée en France, Securitas fait face depuis vendredi 13 novembre à une situation exceptionnelle. Dès vendredi 22h30, Securitas France a activé sa cellule de crise pour la 3e fois depuis le début de l'année (7 janvier, attentat de St Quentin Fallavier, explosion à Lyondellbasel) pour coordonner tous ses moyens opérationnels afin de répondre au mieux aux urgences de la situation.", explique le groupe suédois de sécurité privée Securitas le 19 novembre.
Pour autant, le groupe affirme qu’il a fourni 800 agents en renfort à ses clients en faisant appel uniquement à des effectifs connus. "Cela signifie que tout recrutement dans l’urgence est strictement interdit".
Cette information sur le recrutement massif d'agents s’était répandue dans la presse française suite à une dépêche de l’Agence France Presse citant le quotidien suédois Dagens Industri, qui s’était entretenu avec le directeur général de Securitas en Suède, Alf Göransson. Ce dernier avait déclaré aux journalistes suédois "En France nous sommes environ 20 000 salariés, donc 800 gardiens en quelques jours, ce sont des renforts vraiment importants."
Risque d'infiltration par Daech
Dans un entretien accordé à "L’Usine Nouvelle", Olivier Duran, porte-parole du Syndicat national des entreprises de sécurité (SNES), affirmait dès le 18 novembre que "le recrutement massif d’agents de sécurité" n’était "pas une réponse à l’urgence", à la fois pour des raisons de temps de formation et de risque d'infiltration.
Tout comme nos interlocuteurs, le président de Securitas France Michel Mathieu tient à rappeler : "C'est une limite importante mais que je juge obligatoire et indispensable. Nous savons, et nous ne pouvons donc pas ignorer, que la sécurité privée est ciblée par les organisations terroristes pour être infiltrée".
Myrtille Delamarche
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Tous les champs sont obligatoires
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