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Schneider, une usine intégrée dans son écosystème
L’usine du futur devra tirer davantage parti de son environnement, notamment au niveau énergétique. En témoigne le site que Schneider a inauguré fin 2011 à Carros, dans les Alpes-Maritimes, véritable showroom des technologies développées par le groupe en matière de bâtiment intelligent. "Ce n’est pas forcément un bijou technologique, mais c’est quelque chose que nous voulions reproduire ailleurs", explique Christophe Bourgue, le directeur du site, et chef de ce projet sur lequel il a planché près de neuf mois. Schneider a investi 14 millions d’euros dans la rénovation et l’extension de ce site produisant des automates industriels qui abrite aussi des équipes R & D, soit au total 350 personnes.
"Nous avons travaillé avec les trois composantes naturelles entourant l’usine : le soleil, l’eau et le vent", explique le directeur du site. L’usine a été orientée de façon à optimiser la luminosité. Dans le bâtiment labellisé BBC (bâtiment de basse consommation) et HQE HQA (haute qualité environnementale et haute qualité architecturale), des outils de mesure et de pilotage automatique ont été mis en place ainsi que des descentes de stores, des brise-soleil, une gestion du niveau d’éclairage, ou des détecteurs de présence… "Nous avons également travaillé sur l’aspect réfractaire du bâtiment", explique Christophe Bourgue. La façade ouest se retrouve ornée de grilles colorées de protection solaire, la façade est a été renforcée par une résille métallique Inox et le toit a été isolé afin d’améliorer son efficacité thermique.
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La toiture intègre 1 400 mètres carrés de panneaux photovoltaïques qui produisent 220 000 kW par an, soit l’équivalent de la consommation annuelle du bâtiment. Le site est également installé sur une nappe phréatique importante dans laquelle il puise de l’eau à 11 °C pour rafraîchir aussi bien la production que les bureaux. Enfin, l’usine utilise le vent qui souffle dans la plaine du Var : "Nous avons installé des systèmes de “free cooling” avec des ouvrants entre avril et octobre qui permettent de refroidir la dalle en béton", explique Christophe Bourgue. GSE, le constructeur du bâtiment, s’est engagé sur une consommation de 40 kWh/m2/an (en dessous des 50 kWh exigés par la norme BBC), et cela sans compter la production photovoltaïque. Ce qui rend l’édifice quasi autosuffisant. Autant de pistes à suivre par les industriels qui construisent de nouvelles implantations.
Prochaine étape : l’effacement sur demande, qui consiste à réduire la consommation électrique aux heures de pointe. Le bâtiment, qui a reçu la visite de près de 2 500 personnes extérieures à l’entreprise l’an passé, investit avec huit autres industriels dans ce projet smart grid. Mais ce n’est pas tout, car les équipes de l’entreprise planchent aussi sur le stockage d’énergie. "Nous travaillons sur une meilleure répartition des masses aérauliques au sein du site dans le but de diminuer la production d’air climatisé", commente le directeur du site, qui a récemment engagé une démarche de "lean énergie". Preuve que le chantier est loin d’être terminé.
P. D.
Schneider, une usine intégrée dans son écosystème
Tous les champs sont obligatoires
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