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ScanPyramids : Photogrammétrie, drones et scanners lasers
Les plateaux de Dahchour et de Gizeh reconstitués en 3D, avec tous leurs monuments : pyramides, temples, le Sphinx… C’est la mission fixée à Yves Ubelmann de la société Iconem. Pour cela, il va combiner deux technologies : la photogrammétrie et les drones ! Il utilisera aussi des scanners lasers pour les intérieurs.
A la base de la photogrammétrie, il y a des algorithmes informatiques. Ils permettent, à partir d’une grande quantité d’images prises de points de vue différents, de reconstruire un objet en 3D. Les algorithmes qu’utilise Iconem ont été mis au point par l’Institut national de recherche en informatique et en automatique (Inria). La grande nouveauté - déjà développée par la société Iconem à Pompéi, en Syrie et en Afghanistan, pour reconstituer des sites menacés - est que les appareils photographiques seront embarqués à bord d’engins volants téléguidés.
Pour cette mission, Iconem utilisera deux types de drones. « Tout d’abord, des drones type ailes volantes, détaille Yves Ubelmann. Grâce à leur autonomie, ils nous permettront d’obtenir des données sur de grandes surfaces et de modéliser l’environnement des pyramides à 5 centimètres près ». De quoi positionner très précisément tous les monuments, repérer les niveaux et pentes, et éventuellement les traces d’anciennes rampes par lesquelles les matériaux auraient été acheminés au moment de la construction. « Les détails de la micro–topographie nous donneront aussi des indices sur la position ou la forme de bâtiments non encore fouillés et qui sont visibles uniquement à travers la forme du terrain ».
Les drones du deuxième type qui seront utilisés ressemblent d’avantage à des hélicoptères. Ils ont moins d’autonomie, mais peuvent réaliser des vols stationnaires, prendre des images à quelques mètres des monuments, du plus haut au plus bas, suivre leurs pentes. Le détail sera, cette fois, de l’ordre du centimètre. Une définition qui donnera des informations géométriques, notamment sur l’alignement et l’assemblage des blocs. Mais aussi de texture, avec éventuellement des traces d’outils, de gestes de construction.
« La photogrammétrie permet de travailler et combiner différentes échelles, de les croiser dans le même modèle numérique, et de proposer une interprétation globale des sites », conclut Yves Ubelmann. Et pour parfaire cette vision inédite, son équipe réalisera à l’intérieur des monuments, dans ces endroits confinés et sombres où la photogrammétrie est peu opérante, des relevés au scanner laser.
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