Satisfecit de la Banque mondiale pour les investissements directs au Maroc, mais...
Un récent rapport de la Banque Mondiale intitulé "Développement économique et perspectives de la région MENA : investir en temps de turbulence sur la période 2003-2012" donne un bonne note globale au Maroc concernant ses résultats en matière d'investissements directs étrangers (IDE) "greenfield".
Bien, mais peut mieux faire. Selon un rapport de la Banque Mondiale paru le 10 octobre, le Maroc a réussi à capter un volume significatif d'Investissements directs étrangers (IDE) ces dernières années au sein de la zone MENA (Moyen-Orient et Afrique du Nord).
Ce rapport s'intitule "Développement économique et perspectives de la région MENA : investir en temps de turbulence sur la période 2003-2012" (voir document complet à la fin de cet article).
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L'intérêt de ce travail de la Banque mondiale est qu'il porte sur les IDE "greenfield" (création d’entités nouvelles, d’usines ou de filiales de multinationale) par opposition aux investissements de portefeuille ou financiers plus volatils. Cette catégorie hormis l'industrie concerne aussi les services, dont le tourisme.
Au sein, de la catégorie des importateurs de pétrole dans la région MENA, le Maroc occupe la deuxième place derrière l'Égypte mais devant la Tunisie et la Jordanie pour l'accueil des IDE greenfield sur la période étudiée.
Dans ce groupe, il est même numéro 1 en nombre de projets.
Mais l'Égypte reste sans comparaison en terme de volume puisque sur la période considérée (en bonne partie comprise avant la chute de Moubarak). Ce pays a capté 104 milliards de dollars contre 47 milliards de dollars seulement pour le Maroc, il est vrai deux fois moins peuplé.
Sans surprise, la France concernant ces IDE "greenfield" est le premier investisseur non arabe au Maroc (10 milliards de dollars) et talonne de peu les Émirats arabes unis (11 milliards de dollars), ces deux pays sont suivis des États-Unis (3 milliards d'investissement sur la période).
Mais selon le rapport , le royaume pourrait capter d'avantage d'investissements américains, car Washington reste l'un des plus gros investisseurs dans la région (130 milliards de dollars), même si ceux-ci vont en priorité aux pays pétroliers.
En nombre de projets, le Maroc se classe troisième avec 530 projets derrière les Emirats Arabes Unis (2701) et l'Arabie Saoudite (753) et devant l'Egypte (526).
L’attrait pour les IDE "greenfield" pour le territoire marocain est dû, selon la Banque mondiale à trois critères : la stabilité politique, la qualité des infrastructures et celle de la main-d'œuvre.
Au niveau de la taille de l'investissement moyen par projet (89 millions de dollars) le Maroc fait néanmoins pâle figure comparé par exemple aux 198 millions de dollars pour l'Égypte.
La création d’emplois générée par les investissements étrangers "Greenfield" au Maroc est elle dans la moyenne au sein du groupe des pays importateurs de pétrole avec 272 emplois créés par projet.
Des beaux sujets de réflexion pour le tout nouveau ministre de l'industrie Moulay Hafid Elalamy, dont l'intitulé de la fonction ministérielle comprend expressement les investissements.
Nasser Djama
Rapport de la Banque Mondiale sur les IDE dans la région MENA (en anglais)
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