Satellite : Avec IASI-NG, le CNES et Airbus font de nouvelles avancées dans l’étude de l’atmosphère terrestre
Le premier exemplaire d'IASI-NG, l'Interféromètre atmosphérique de sondage dans l'infrarouge de nouvelle génération, engage les campagnes de tests en salle blanche à Toulouse avant son intégration sur un satellite Metop-SG (seconde génération). À son bord, de nouvelles innovations technologiques.
Dernière ligne droite pour IASI-NG (Interféromètre atmosphérique de sondage dans l'infrarouge de nouvelle génération). L'instrument principal des satellites Metop-SG A, la nouvelle génération de satellites météorologiques européens, entre en campagne de tests dans les salles blanches d’Airbus Defence and Space à Toulouse. Cette étape vient clôturer sa phase de développement. Elle s'échelonnera sur un peu plus de trois mois avant l'acheminement vers un autre site toulousain d'Airbus Defence and Space, l'Astrolabe, à 3 km à vol d'oiseau, pour son intégration sur Metop-SG A1. Lancement prévu en toute fin d'année 2024, depuis Kourou, en Guyane.
« L'objectif est de poursuivre et améliorer la mission IASI au cours des prochaines décennies dans les domaines de la météorologie opérationnelle, de la surveillance du climat et de la caractérisation de la composition atmosphérique », rappelle Caroline Laurent, directrice des systèmes orbitaux et des applications au CNES.
Une architecture optique basée sur un interféromètre de Mertz
L'instrument IASI (Interféromètre atmosphérique de sondage dans l'infrarouge), embarqué dans la famille de satellites météorologiques européens en orbite polaire Metop, permet déjà de détecter et de mesurer toute une gamme de composés (eau, dioxyde de carbone, ozone, protoxyde d'azote, monoxyde de carbone, méthane, ammoniaque...) grâce aux observations dans l'infrarouge thermique. Grâce à une nouvelle configuration de son module optique, IASI-NG offrira une amélioration d'un facteur 2 par rapport à IASI, de la résolution spectrale (16 000 pins de mesure, contre 8 000) et de la performance radiométrique. « IASI-NG a été conçu pour avoir moins de bruit instrumental, ce qui permet une meilleure fiabilité des mesures, en particulier dans les basses couches de l'atmosphère », précise François Bermudo, chef de projet IASI-NG au CNES.
Ces améliorations reposent principalement sur un concept instrumental innovant proposé par Airbus Defence and Space, qui assure la maîtrise d'œuvre du programme. « Nous avons misé sur une architecture du module optique basée sur un interféromètre de Mertz. Un concept original implémenté pour la première fois dans une mission spatiale », précise François Faure, chef de projet IASI-NG chez Airbus. Le cœur de l'instrument est composé d'une lame séparatrice qui divise et reconstruit le faisceau optique, de miroirs mobiles et de prismes triangulaires. L'ensemble est articulé par un mécanisme de balancier très spécifique, qui a fait l'objet d'un dépôt de brevet.
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