Sanofi supprime des emplois aux États-Unis
Le géant pharmaceutique français poursuit la réorganisation de ses activités. Après avoir annoncé la cession de son activité générique en Europe (CPH n°779) et sa décision de se désinvestir de son site d'Holmes Chapel au Royaume-Uni (CPH n°780), Sanofi annonce la suppression de 20 % des emplois dans ses divisions américaines spécialisées dans le traitement du diabète et des maladies cardiovasculaires. Sanofi a refusé d'indiquer combien de postes allaient être supprimés, mais assure que les emplois les « plus qualifiés » pourraient être reclassés dans d'autres divisions. Sans citer ses sources, le site Fiercepharma. com affirmait, le 12 décembre, qu'une centaine d'emplois pourraient être concernés. Quant à l'avenir des salariés de ces divisions, il demeure incertain. « Nous nous engageons à traiter équitablement et respectueusement tous les employés concernés. Ces derniers se sont vus proposés des primes de départ, comprenant des indemnités, de la prévoyance santé et de l’accompagnement. En outre, les employés peuvent postuler pour d’autres postes en fonction de leurs qualifications », assure un porte-parole que nous avons contacté par mail. Si pour l'heure, le groupe n'a pas indiqué de raisons permettant d'expliquer cette réorganisation, la pression sur les prix des médicaments et la forte concurrence du marché américain pourraient être en cause. L'anti-cholestérol Praluent co-développé avec Regeneron est concurrencé par le Repatha de l'Américain Amgen, tandis que les ventes de l'antidiabétique Lantus de Sanofi subissent une baisse conséquente du fait de l'arrivée sur le marché du biosimilaire Basaghar, co-développé par Eli Lilly et Boehringer. Et pour couronner le tout, CVS Caremark, l'un des assureurs principaux des États-Unis, a décidé en août dernier de retirer le Lantus et le Toujeo de la liste des médicaments qu'il remboursera en 2017, pour les remplacer par le Basaghar d'Eli Lilly, qui est moins cher. En 2015, Sanofi employait environ 17 100 salariés aux États-Unis, sur un effectif total de 115 600 personnes. Mais l'effectif exact de salariés des divisions diabète et maladies cardiovasculaires aux États-Unis demeure confidentiel.