Sanofi dit vouloir supprimer 900 postes d’ici 2015
Après plusieurs semaines de mobilisation des salariés, la direction de Sanofi communique enfin. Le groupe pharmaceutique annonce la suppression de 900 postes à l’horizon 2015, alors que les syndicats s’attendaient à 1 200 à 2 500. Explications.
Mis à jour
25 septembre 2012
C’est aujourd’hui que les élus du personnel de Sanofi sont convoqués par la direction de CCE (Comité central d'entreprise) au sujet de la réorganisation du groupe pharmaceutique annoncée en juillet. Hier, les syndicats avaient annoncé qu’ils allaient boycotter ces réunions, faute d’avoir reçu en amont les documents relatifs à l’ordre du jour. La direction vient néanmoins d’envoyer un communiqué de presse pour préciser la restructuration du groupe. Et en particulier l’évolution des champs d’activités des sites de R&D en France "au cours des 3 prochaines années, notamment pour renforcer nos réseaux scientifiques, académiques et privés".
Selon elle, ce devrait être 900 postes, et non pas 1 200 à 2 500 comme le craignaient les syndicats, qui devraient disparaitre à l’horizon 2015. Au travers de "mesures de volontariat", comme des aménagements de fin de carrière, des propositions de mobilité et de repositionnement en France, précise Sanofi. "Aucune délocalisation de site et aucune modification du nombre de sites industriels en France n’est prévue", affirme le groupe.
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De potentiels repreneurs du site R&D de Toulouse
Cependant, le site de R&D de Toulouse ne devrait pas être maintenu dans le giron du groupe, comme le craignaient les salariés qui manifestent là-bas tous les jeudis depuis deux mois. "Sanofi a identifié, pendant l’été, des acteurs susceptibles d’y poursuivre des activités scientifiques ou technologiques, écrit le laboratoire. Afin d‘approfondir l’ensemble des options, un groupe de travail réunissant les représentants de Sanofi, du gouvernement et des acteurs publics locaux va être constitué rapidement avec pour mission de concrétiser, au cours des prochains mois, des solutions pour le site".
Les syndicats, qui ont rencontré le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg vendredi dernier, comptent à nouveau sur son soutien. Selon Arnaud Montebourg le 25 septembre, le groupe aurait d'ailleurs "suivi les recommandations du gouvernement" en réduisant l'ampleur du plan social. Le dossier devait d’ailleurs, selon nos informations, être porté sur le bureau du Premier Ministre.
Des précisions dans les jours à venir
En dehors de Toulouse, les sites impactés seront le site de R&D de Montpellier, dont la partie recherche devrait disparaître, les unités industrielles de Sanofi Pasteur près de Lyon afin d’ "améliorer leur performance économique pour assurer leur compétitivité sur un marché des vaccins de plus en plus concurrentiel". Les fonctions support, réparties jusqu’alors à travers la France, ne devraient pas être épargnées, "pour répondre à la diversification du groupe et accroitre leur efficacité".
En contrepartie, les activités de recherche des sites de Vitry/Alfortville et de Chilly-Mazarin/Longjumeau devraient être renforcées, affirme Sanofi, tandis que « le site de Strasbourg maintiendrait sa dynamique de plateforme collaborative ouverte à la recherche académique et aux biotechnologies ». Le groupe annonce aussi la création d’un centre d’excellence mondial des maladies infectieuses à Lyon, où il pourra tirer parti du pôle de compétitivité Lyon Biopôle.
Mais beaucoup de choses restent à préciser. Sanofi compte communiquer dans les prochains jours aux partenaires sociaux un projet d’évolution de ses activités en France à l’horizon 2015, afin d’engager avec eux une procédure d’information et de consultation courant octobre.
Les syndicalistes tablent sur 1 500 suppressions de postes
"Ce chiffre (de 900, ndlr) masque la réalité, on pense tous qu'ils n'ont pas comptabilisé au moins les 640 salariés de Toulouse, et peut-être les 200 à 300 salariés de Montpellier", a déclaré à l'AFP Rémi Barthes, coordonnateur CFE-CGC groupe qui estime les suppressions de postes à "plus de 1 500".
Même son de cloche pour Pascal Vially, coordonnateur groupe CFDT, "les 900 suppressions de postes envisagées n'incluent pas le site de Toulouse".
"Si Toulouse était inclue, elle (la Direction) aurait expliqué l'avenir des salariés de ce site. Or, elle n'en parle pas", a fait valoir à l'AFP le représentant du premier syndicat de l'entreprise.
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