Sanofi arrête le développement de son vaccin contre Zika
Le géant pharmaceutique français a annoncé, début septembre, qu'il abandonnait son programme de développement d'un vaccin contre le virus Zika. Cette décision fait suite à une annonce de l'Autorité américaine de recherche et développement avancée dans le domaine biomédical (Barda) qui dit cesser en partie de financer Sanofi Pasteur afin qu'il mette en place un vaccin contre Zika. La Barda a indiqué qu'elle limiterait les fonds à des études de cas et de surveillance, mais que ce financement pourrait redémarrer si l'épidémie refaisait surface. « En conséquence, Sanofi n'a pas l'intention de continuer à développer un candidat-vaccin contre Zika pour le moment ni d'obtenir une licence sur une technologie de l'institut de recherche Walter Reed Army, que ce vaccin devait utiliser », a indiqué le Français. Pour autant, ce dernier indique qu'il prévoit de continuer à alimenter les connaissances scientifiques sur le virus Zika, notamment en termes d'épidémiologie et de diagnostic, autant de données essentielles pour qui veut développer un vaccin. À l'heure actuelle, l'étude de cas et de surveillance menée par Sanofi Pasteur est conduite dans quatre pays (Colombie, Honduras, Mexique et Porto Rico) et devrait recruter 2 400 volontaires, précise encore Sanofi. Début octobre 2016 (CPH n°775), la Barda avait alloué une enveloppe de 43,2 millions de dollars (38,5 M€) à Sanofi pour financer le développement de son vaccin anti-Zika. Malgré ce revers, Sanofi dit comprendre la décision de l'Autorité américaine de R&D dans le domaine biomédical de « réallouer ses ressources limitées vers ses priorités », notamment au vu de « la forte réduction du nombre de nouveaux cas de Zika aux États-Unis et dans le monde en 2017 ». Selon le Center for Disease Control and Prevention des États-Unis, 554 personnes ont été infectées par le virus Zika sur le territoire américain depuis le début de l'année 2017, contre 36 079 cas en tout pour l'année 2016. Plusieurs dizaines de vaccins contre le virus Zika sont actuellement à l'étude dans le monde, celui développé par l'Institut américain de l'allergie et des maladies infectieuses (NIAID) étant le plus avancé, en essais cliniques de phase II.