[Salaires] Ce n'est pas parce qu'ils n'ont rien demandé que les cadres n'attendent pas une augmentation, révèle l'Apec
Comme chaque année, l'Association pour l'emploi des cadres (Apec) révèle les pratiques salariales en 2016 et esquisse les attentes des cadres en matière de salaires. Les cadres aimeraient d'autant plus être augmentés, qu'ils considèrent que le salaire est un indicateur fort de la reconnaissance de leur travail. La mobilité, interne ou externe, reste le meilleur moyen pour gagner davantage quand on est cadre.
DRH et managers, préparez vos calculettes et affutez vos argumentaires, parce qu'on va venir toquer à vos portes dans les mois qui viennent. C'est ce que révèle la très complète et roborative enquête sur les salaires des cadres réalisée par l'Apec, qui se penche dans sa deuxième partie sur les prévisions pour 2017. Près d'un cadre sur deux (45 %) y déclare prévoir demander une augmentation l'an prochain. Si le sexe a relativement peu d'influence sur la proportion de personnalités revendicatives, l'âge révèle que demander plus est un signe de jeunesse. Avant 40 ans, ils sont plus d'un sur deux à se préparer à réclamer du grain à moudre. Après, les cadres revendicatifs ne sont plus que 40 % environ.
Un jour, mon augmentation viendra
Toutefois, l'Apec note que seulement 35 % des cadres pensent obtenir une augmentation de salaires en 2018, cette proportion comprenant des personnes qui ont répondu qu'ils ne demanderaient pas d'augmentation. C'est dire que demander ne veut pas dire que l'on se fait des illusions sur la générosité de son employeur, mais ne dit-on pas que qui ne tente rien n'a rien. Précise, l'Apec indique que 44 % des cadres demandeurs pensent ne rien obtenir.
A l'inverse, on trouve des cadres confiants dans leur bonne étoile : ils n'ont rien demandé mais anticipent qu'ils seront augmentés. 25 % des cadres sont dans cette situation. Les résultats détaillés montrent que l'optimisme croît avec la taille de l'entreprise. Si seulement 25 % des cadres des entreprises de moins de 20 salairés pense être augmenté, la proportion passe à 32 % dans les entreprises comptant 20 à 49 salariés, atteint les 33 % dans les entreprises comptant 100 à 249 salariés et frôle 40 % (39 %) dans celle de plus de 1000 salariés. Quand on interroge les salariés sur les perspectives de rémumération à l'horizon de 3 à 5 ans, ils sont peu ou prou 30 % à les juger intéressantes et ce quelle que soit la taille de leur entreprise.
Pour être augmenté, bougez
L'Apec rappelle que seulement 64 % des cadres se disent satisfaits de leur rémunération actuelle, alors qu'ils le sont très majoritairement (83 %) de leur situation professionnelle. La question du salaire est d'autant plus importante que pour 89 % des cadres c'est un élément de la reconnaissance professionnelle. Un élargissement du périmètre des responsabilités est considéré comme tel par 53 % des cadres interrogés et se voir proposer une formation par seulement 41%.
En cette phase de reprise, où les compétences de cadres se raréfient, certains pourront être tentés de partir pour obtenir ce qu'ils estiment être leurs dûs. Les données sur l'année 2016 ne leur donnent pas vraiment tort. Seulement 43 % des cadres en poste ont vu leur rémunéation fixe et mobile augmenter en 2016. Cette proportion monte à 53 % si on considère l'ensemble des mobilités internes. Elle atteint 62 % pour les cadres qui ont changé de poste au sein de leur entreprise. 66 % des cadres qui ont changé d'entreprise directement ont obtenu une hausse de salaire (15 % ont accepté une baisse de salaire).
En revanche, pour ceux qui sont passés par une période de chômage, la rémunération annuelle brute n'a augmenté que dans 38 % des cas et elle a baissé dans 39 %.
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