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Safran monte à bord du Falcon 5X de Dassault
Pour Safran, c’est une première ! Spécialisé dans les moteurs destinés aux avions commerciaux, le groupe motorisera le nouvel avion d’affaires de Dassault Aviation.
Mis à jour
28 octobre 2013
Comme on l’entend souvent dire dans le secteur de l’aéronautique, il n’y pas de bon avion sans bon moteur. Si en tant que concepteur et producteur, le groupe Dassault Aviation est bien sûr en première ligne pour le lancement du Falcon 5X qui vient d’avoir lieu au salon NBAA à Las Vegas, il ne faut pas oublier que le motoriste de cet engin n’est autre que l’un des géants du CAC 40 : le très discret groupe Safran. Jusque-là positionné sur les moteurs pour les avions civils de ligne, cet équipementier au chiffre d’affaires de 13,6 milliards d’euros opère grâce au Silvercrest, dont seront munis tous les Falcon 5X, une percée industrielle dans l’aviation d’affaires.
"Nous apportons dans le marché de l’aviation d’affaires notre savoir-faire issu de l'aviation commerciale, secteur où les moteurs sont plus performants", explique Pierre Fabre, PDG de Snecma (filiale de Safran). Ces arguments ont convaincu les équipes de Dassault qui ont recalé en cours de développement l’un des principaux motoristes mondiaux, le britannique Rolls-Royce. "Safran est un nouveau venu sur ce marché et c’est un véritable bol d’oxygène, avoue Olivier Villa, directeur général adjoint des avions civils chez Dassault Aviation. Il nous donne accès à des technologies qui n’étaient pas développées sur nos petits moteurs qui ne tournent que 1000 heures par an, contre plus de 3000 pour les avions commerciaux".
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700 millions d’euros d’investissement
Preuve visible de cette rupture : Dassault Aviation passe d’un jet tri-moteur avec le Falcon 7X à un jet bi-moteur avec le Falcon 5X. Safran a également vendu son Silvercrest en 2011 au groupe Cessna, pour son futur jet dénommé Citation Longitude qui devrait être mis en service en 2017. Mais le Falcon 5X sera bien le premier avion d’affaires à voler dès 2016 avec ce moteur. Malgré tout, les performances avancées par Safran devraient favoriser la compétitivité du Falcon 5X face à la rude concurrence menée par des groupes tels que l’américain Gulfstream, le canadien Bombardier et le brésilien Embraer.
Entres autres gains : une réduction de 15% de la consommation de carburant par rapport aux moteurs classiques, une diminution des nuisances sonores et des émissions de NOx (oxyde d’azote) inférieures de 50% aux normes actuelles. Pour parvenir à ces résultats, Safran n’aura pas ménagé ses efforts. "Pour développer un moteur vraiment innovant, nous avons fait jouer les synergies au sein de Safran, en particulier avec Turbomeca, très avancé dans les compresseurs centrifuges", précise Pierre Fabre. Le groupe, qui envisageait dès 2002 de se lancer dans les moteurs pour l’aviation d’affaires, a investi 700 millions d’euros dans le développement du Silvercrest.
4000 moteurs à produire
Le premier démonstrateur a été mis au point en 2006. Quant aux premiers essais, ils ont été effectué en 2008. Et le premier moteur a été produit en 2010. Le Silvercrest devrait donc réellement s’envoler dans les airs près de quinze années après les premières réflexions du groupe sur la possibilité d’intégrer l’aviation d’affaires. Une durée de développement à la hauteur des ambitions du dirigeant de Snecma. "Nous avons pour objectif d’arriver en première ou en seconde position dans les vingt prochaines années sur une grande partie de l’aviation d’affaires", assène Pierre Fabre.
Le Silvercrest est adapté à des segments bien précis de ce marché qui pourraient représenter au total d’ici 2031 pas moins de 8000 nouveaux avions d’affaires. "Safran visant une part de marché comprise entre 25 et 30%, cela représente environ 4000 moteurs à produire", résume Pierre Fabre. Safran va devoir jouer des coudes face à des acteurs historiques comme Rolls-Royce, General Electric et Pratt & Whitney. Tous espèrent voir rebondir le marché de l’aviation d’affaires dans les prochaines années grâce aux Etats-Unis et aux pays émergents. Après avoir réussi à convaincre Cessna puis Dassault Aviation, Pierre Fabre compte bien décider les autres constructeurs de jets à acquérir son nouveau moteur.
Olivier James
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