Safran et Boeing créent Initium Aerospace, spécialiste des auxiliaires de puissance
La société commune entre Safran et Boeing annoncée en juin 2018 se dénomme Initium Aerospace. Le motoriste français cherche à étendre sa présence dans les auxiliaires de puissance.
Origine, démarrage. Voilà ce que signifie le mot latin initium : Safran et Boeing s’en sont emparés pour dénommer leur société commune à 50/50 dédiée aux auxiliaires de puissance (APU), ces équipements qui fournissent l’énergie nécessaire pour démarrer les moteurs d’avions et alimenter les systèmes de bord lorsque l’appareil est au sol. Initium Aerospace sera spécialisée dans la conception d’APU ainsi que leur fabrication et les services associés. Annoncée le 4 juin 2018, la société commune basée à San Diego (Californie) a obtenu en novembre dernier les approbations des autorités réglementaires et de la concurrence.
Cap sur les services pour Boeing
Avec cette collaboration, Boeing poursuit sa stratégie de réinternaliser un certain nombre d’équipements pour capter davantage de valeur ajoutée et tirer ses marges vers le haut. Avionique, sièges, APU… "Cela confirme la volonté de Boeing de réaliser des investissements stratégiques qui renforcent la verticalisation de ses moyens et contribuent à élargir son portefeuille de services", précise dans un communiqué Stan Deal, président-directeur général de Boeing Global Services. L’avionneur cherche à dépasser son rôle d’assembleur et à développer les très lucratives activités de service. Et en la matière, les ambitions de Boeing sont fortes : les services devront représenter 50 milliards de chiffre d’affaires dans les dix ans, contre 14 milliards de dollars à fin 2017.
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Quant à Safran, Initium Aerospace pourrait servir de tremplin pour se développer dans les APU destinés aux avions commerciaux, le groupe n’étant pour l’instant présent que dans les avions militaires, les hélicoptères et les avions d’affaires. Quand Honeywell détient environ 70% de ce marché des APU, estimé à environ 2 milliards de dollars, Pratt & Whitney s’en arroge près de 25% et Safran quelque 5% seulement. Et alors même que le motoriste français possède ce savoir-faire depuis près de 60 ans, via la société toulousaine Microturbo fondée en 1961. Avec Boeing s’ouvre grand la porte de l’aviation commerciale et de ses appétissants volumes.
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