Safran attend le feu vert de Bercy pour développer Ariane 6 avec Airbus
Safran et Airbus ont dû faire face coup sur coup à des obstacles administratifs liés au montage de leur société commune et à une enquête lancée par la Commission européenne pour s’assurer de la conformité de leur projet d’acquisition d’Arianespace au règlement européen sur les concentrations.
Le ciel semble s’éclaircir pour Airbus Safran Launchers (ASL), la société commune entre Airbus Group et Safran en charge de la maîtrise d’œuvre de la fusée Ariane. Les deux actionnaires s’étaient plaints récemment des lenteurs de l’administration fiscale retardant la mise en place de leur entité commune. Pour franchir une nouvelle étape de son développement, ASL attend la réponse des services administratifs quant au traitement fiscal de la soulte de 800 millions d’euros que Safran doit verser à Airbus Group afin d’équilibrer leur participation dans leur entreprise commune.
"Depuis, les choses ont évolué et aujourd'hui, je suis bien plus optimiste sur le fait d'avoir une signature de la phase 2 au cours des prochaines semaines", a expliqué Philippe Petitcolin, directeur général de Safran, lundi 14 mars, lors d’une journée consacrée aux investisseurs.
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une hausse du prix des satellites à craindre
Autre caillou dans la chaussure d’ASL : l’enquête lancée le 26 février par la Commission européenne afin d'examiner la conformité au règlement européen sur les concentrations du projet d'acquisition d'Arianespace par Airbus Safran Launchers (ASL). La Commission craint que l'opération envisagée n'entraîne un recul de l'innovation et une hausse des prix sur les marchés des satellites et des services de lancement. Depuis la notification de l’opération intervenue le 8 janvier, la commission dispose d’un délai de 90 jours ouvrables, soit jusqu’au 12 juillet 2016 pour arrêter une décision.
Airbus et Safran ont prévu d’apporter à leur filiale commune l’ensemble de leurs activités spatiales, militaires et civiles. A terme, ASL devrait compter 8000 salariés. Les deux partenaires sont engagés dans une course contre la montre. Ils se sont organisés pour réussir un premier vol d’Ariane 6 en 2020.
Le futur lanceur doit réduire par deux les coûts de lancement proposés par Arianespace à ses clients opérateurs de satellites. Opérable avec une configuration à deux ou quatre boosters, la future Ariane 6 se veut plus modulaire que la version actuelle et s'imposera comme le principal outil pour répondre à la guerre des prix imposée par l’américain SpaceX.
Hassan Meddah
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